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CBP - Chirurgie - Âge

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Un âge de plus de 80 ans doit-il être une contrindication pour la chirurgie d'un cancer broncho-pulmonaire (CBP) ? - une étude de données nationales.

PAGÈS P-B.              J Thorac Dis               2018    10        8          4764    4773

http://jtd.amegroups.com/article/view/22673

            Pour estimer la mortalité hospitalière (MH) et déterminer si un âge supérieur à 80 ans est le plus important prédicteur de la MH après chirurgie d'un CBP, 97 440 dont 4 438 patients de plus de 80 ans ont été inclus de janvier 2005 à décembre 2015.

            La MH globale a été de 3,73% (n = 3 639) et de 7,7% (n = 345) pour les patients de plus de 80 ans vs 3,54% (n = 3 294) pour les patients les plus jeunes. En analyse multivariée, les facteurs prédictifs d' MH avec odds ratios (OR) étaient : 2,60 aux âges ³ 80 ans, 5,85 en cas d'antécédents d'hépatopathie et 5 en cas d'antécédents de pneumopathie. La MH a également été liée au nombre d'hospitalisations avec un OR de 0,75 et une diminution linéaire des MH prédites selon le nombre d'hospitalisations pour les plus de 80 ans. Les OR ajustés ont été de 1,15 en cas de lobectomie, 2,18 en cas de bilobectomie et 3,83 en cas de pneumonectomie.

            Il est conclu que concernant la MH, un âge ³ 80 ans avait un moindre poids qu'une pneumopathie ou une hépatopathie antérieures et le type de résection pulmonaire. Les patients de plus de 80 ans avec CBP localisé et sans comorbidités significative doit être envoyés pour bénéficier d'une intervention chirurgicale  si une lobectomie ou une résection infra lobaire peuvent être effectuées.

(Commentaires: Quoi ???!!! Macron ne va pas être content...ça va faire encore plus de retraités...)

  1. Krespine

BPCO - Exacerbations - Rapport Alb/Glu

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Application du rapport Albumine/Globuline chez les patients âgés avec exacerbation aiguë de BPCO.

GIN J. et al.                J Thorac Dis               2018    10        8          4923    4930

http://jtd.amegroups.com/article/view/23095

            La signification clinique du rapport Albumine/Globuline (RA/G) chez les patients âgés souffrant d'exacerbation aiguë de BPCO (EABPCO) a été étudiée en le comparant chez 252 patients hospitalisés contre une EABPCO à 89 patients avec BPCO stable et à 115 personnes âgées en bonne santé.

            Le RA/G, le logarithme du taux de la CRP (LogCRP), le taux de la pré albumine (PA) et le taux d'IgG ont été différents entre les groupes EABPCO, groupe BPCO stable et groupe témoin en bonne santé. Le RA/G, le LogCRP et le taux de PA ont été différents selon les groupes GOLD I, II , III et IV. L'âge, les RA/G, les LogCRP et le taux de PA ont été différents entre les groupes EABPCO avec infection et non-infection. Le RA/G a été corrélé négativement avec la durée de l'hospitalisation.  La durée de l'hospitalisation a été plus longue avec un RA/G de < 1,37 qu'avec un RA/G ³ 1,37.

            En conclusion, le RA/G peut être envisagé comme un index de référence pour évaluer l'état des personnes âgées, déterminer la présence d'une infection associée et prédire le pronostic.

(Commentaire : à confirmer bien sûr...)

  1. Krespine

BPCO - OPVA - Sévérité - Biomarqueurs

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Évaluation de la sévérité de l'obstruction des petites voies aériennes (OPVA) et destruction alvéolaire dans la BPCO.

KAWAMOTO T. et al           Respir Med                 2018    141      August             159      164

https://www.resmedjournal.com/article/S0954-6111(18)30232-4/fulltext

            La Pentosidine et le VEGF qui reflètent les troubles ou la fonction du tractus respiratoire inférieur ont été mesurés comme biomarqueurs pour évaluer la contribution de l'OPVA et de la destruction alvéolaire dans la BPCO chez 23 non-fumeurs, , 25 fumeurs sans BPCO et 43 fumeurs souffrant de BPCO. Il a été également évalué les corrélations du taux de ces 2 biomarqueurs avec le degré de la zone de faible atténuation (ZFA) en TDM et des différences du N2 à partir de la courbe du lavage du nitrogène.

            Les taux de Pentosidine ont été significativement plus élevés chez les fumeurs avec BPCO que chez les non-fumeurs et les fumeurs sans BPCO. À l'inverse, les taux du VEGF ont été significativement moindres chez les fumeurs sans BPCO que chez les non-fumeurs, et diminuaient encore chez les fumeurs avec BPCO. Dans une classification en 4 stades des ZFA, les taux de Pentosidine ont fortement augmenté du grade I au grade IV, tandis que les taux de VEGF diminuaient avec l'augmentation de sévérité du grade des ZFA. Les taux de Pentosidine étaient corrélés positivement à la variation du N2 chez les patients BPCO avec emphysème léger. En revanche, les taux de VEGF étaient inversement corrélés aux variations du N2 chez les patients BPCO avec emphysème sévère.

            Il est conclu que le taux de Pentosidine est responsable de la sévérité de l'OPVA tandis que le taux du VEGF reflète l'importance de la destruction alvéolaire. Ainsi, la mesure simultanée des taux de Pentosidine et VEGF peut être une approche prometteuse pour différencier la sévérité de l'OPVA et de la destruction alvéolaire du tractus respiratoire inférieur des BPCO.

(Commentaire : très prometteur si c'est confirmé)

  1. Krespine

Asthme - Diagnostic - Test de Bronchodilatation

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Variabilité du VEMS selon les consultations comme test diagnostique d'asthme de l'adulte.

DEAN B.W. et al.      Am Thorac Soc          2018    15        9          1039    1046

https://www.atsjournals.org/doi/abs/10.1513/AnnalsATS.201803-211OC

Pour déterminer si la variabilité du VEMS mesuré à chaque consultation est significativement associé au diagnostic d'asthme persistant, 964 adultes avec la notion d'asthme diagnostiqué par un médecin sélectionnés de façon randomisée ont été étudiés de 2005 à 2007 et de 2012 à 2016. Le diagnostic d'asthme persistant a été confirmé chez ceux qui présentaient une hyperréactivité bronchique ) la métacholine et/ou une aggravation aiguë des symptômes d'asthme à l'arrêt des traitements contre l'asthme. Les analyses de régression et les courbes ROC étaient utilisées pour évaluer la fiabilité du VEMS à chaque consultation pour diagnostiquer un asthme.

            Le diagnostic d'asthme persistant a été confirmé chez 584 des 964 participants (60%). La variabilité absolue du VEMS a été significativement plus grande chez ceux dont l'asthme courant été confirmé, par rapport à ceux chez qui un asthme courant était exclu (7,3% vs 4,8% - différence moyenne entre les 2 groupes). cependant, la variation du VEMS de 12% et 200mL recommandée par le GIA présentait une sensibilité de seulement 0,17 et une spécificité de de 0,94 pour confirmer l'asthme courant. Une variabilité absolue entre les consultations du VEMS ³ 12% et 200m augmentait la probabilité pré-test de 60% et une probabilité post-test de 81%.

            En conclusion, la variation de VEMS de 12% et 200mL si elle est présente à chaque consultation a raisonnablement une bonne spécificité pour diagnostiquer un asthme, mais une mauvaise sensibilité par rapport au test de provocation bronchique. La variabilité du VEMS entre les consultations est un test relativement inutile pour établir le diagnostic d'asthme.

(Commentaire : si j'ai bien traduit cet article, personnellement, la conclusion me parait discutable...car l'amélioration après Bêta-2 aux valeurs recommandées confirme bien un bronchospasme)

BPCO - Exacerbation - NT-proBNP - Prévisions

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NT-proBNP dans la BPCO et risque de futures exacerbations : Analyse de la cohorte SPIROMICS.

LABAKI W. W et al.      Respir Med     2018    140      87        93

https://www.resmedjournal.com/article/S0954-6111(18)30196-3/fulltext

     La valeur pronostique du NT-proBNP mesuré durant un état clinique stable a été étudiée dans cette étude SPIROMICS de 1 051 participants d'âge moyen 66,1 ans dont 41,4% de femmes, suivis pendant 1 an.

     La valeur moyenne du NT-proBNP a été de 608,9pg/ml. Les sujets au stade IV GOLD avaient les plus hautes moyennes du NT-proBNP. Après un an de suivi, 268 participants souffraient d'une ou plusieurs exacerbations de BPCO. Une augmentation d'une déviation standard de la valeur initiale du NT-proBNP était associée à une augmentation de 13% du risque de survenue d'exacerbations (RR incident : 1,13). Cette association s'était maintenue chez les participants avec ou sans cardio-vasculopathie.

     Il est conclu que la valeur de base du NT-proBNP est un prédicteur indépendant d'exacerbations respiratoires chez les BPCO, même chez les sujets sans cardiopathie évidente. L'impact de la détection et du traitement d'un trouble cardiovasculaire sur la fréquence des exacerbations de la BPCO justifie une recherche approfondie.

(Commentaire :

  1. Krespine