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BPCO - Surdiagnostic

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Surdiagnostic de BPCO chez les sujets avec trouble obstructif en spirométrie. Analyse BOLD.

SATOR L. et al.         Chest               2019    156      2          277      288

https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(19)30066-2/fulltext

            Le surdiagnostic et la prévalence de faux positifs défini par la spirométrie comme leur relation avec le surtraitement ont été décrits à partir de 23 échantillons de 20 pays ayant participé à l’étude BOLD entre 2003 et 2012.

            Un diagnostic faussement positif de BPCO a été considéré quand les participants rapportaient le diagnostic de BPCO par leur médecin mais la spirométrie après bronchodilatation ne montrait pas d’obstruction (VEMS/CVF > LLN). Des analyses complémentaires étaient effectuées à partir du critère fixé du rapport VEMS/CVF < 0,7.

            Parmi les 16 177 participants, 919 (5,7%) rapportaient un diagnostic médical antérieur de BPCO. La spirométrie après bronchodilatateur ne montrait pas d’obstruction chez 569 sujets (61,9%) : faux positif de BPCO. Un taux identique de surdiagnostic était vu quand le rapport VEMS/CVF < 0,7 était utilisé. Dans une analyse de sous-groupe excluant les participants qui rapportaient un diagnostic de « bronchite chronique » ou « d’emphysème » (n = 220), 37,7% n’avait pas de limitation des débits. La prévalence spécifique de faux positif de BPCO selon le pays variait considérablement de 1,9% dans les pays de faible revenu à revenu moyen à 4,9% dans les pays à revenu élevé. En analyse multivariée, le surdiagnostic était plus courant chez les femmes et était associé à un enseignement supérieur, un tabagisme ancien et actuel, la présence de sifflement, toux et expectoration, et un diagnostic médical concomitant d’asthme ou cardiopathie. Parmi les sujets avec faux positif de BPCO, 45,7% rapportaient la prise courante de traitement respiratoire. En excluant les patients qui rapportaient un asthme, 34,4% de ceux avec spirométrie normale utilisaient toujours un traitement respiratoire.

            Il est conclu que la BPCO faussement positive est fréquente. Ceci pourrait exposer les sujets sans obstruction à de possibles effets adverses des traitements respiratoires.

(Commentaire : voilà qui est écrit franchement...cela va-t-il changer les choses ? très peu probable)

  1. Krespine

Sommeil - Obésité

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Les habitudes de sommeil et l’obésité.

            Étude de santé d’une communauté hispanique

LOREDO J.S. et al.    Chest   2019    156      2          348      356

https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(18)32884-8/fulltext

            Cette étude transversale multicentrique basée sur une cohorte communautaire de 2 156 participants âgés de 18 à 64 ans a évalué l’association entre les habitudes du sommeil mesurées objectivement ,l’obésité définie par un IMC ³30kg/m2 et l’obésité abdominale définie par un tour de taille ³ 88cm chez la femme et ³ 102cm chez l’homme. La sieste était définie comme une sieste de plus de 15 minutes de sieste par semaine.

            Une relation linéaire inverse a été trouvée entre la durée du sommeil et la prévalence de l’obésité. Une réduction d’une heure de sommeil augmentait la prévalence de l’obésité de 4,1% et la prévalence de l’obésité abdominale de 3,6%. La sieste de jour augmentait la prévalence de l’obésité de 10,4% et de 7,1% la prévalence de l’obésité abdominale.

            Il est conclu que dans une population de jeunes à adultes âgés, il a été trouvé une association linéaire inverse entre durée du sommeil et prévalence de l’obésité. La sieste de jour a été étroitement associée à une plus forte adiposité. Des études interventionnelles et longitudinales sont nécessaires pour mieux comprendre en quoi des habitudes anormales de sommeil contribuent à l’épidémie d’obésité.

(Commentaire : c'est pourtant simple, quand on dort on dépense moins que quand on marche...donc forcément, on accumule ce que l'on ne dépense pas et on grossit)

  1. Krespine

SAOS - Traitement - ATCAE

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Augmentation de taille chirurgicalement assistée endoscopiquement (ATCAE) pour le traitement du SAOS.

LI K. et al.      Sleep Med      2019    60        Aug     53        59

https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1389945718303915

            Les résultats de cette technique connue comme ATCAE pour élargir le maxillaire afin de traiter le SAOS chez les adolescents et adultes ont été évalué chez 33 patients dont 18 homes âgés de 15-61 ans.

            Avec l’ATCAE l’index d’apnées/hypopnées (IAH) s’est amélioré de 31,6 ± 11,3 à 10,1 ± 6,3. L’index de désaturation en oxygène s’est amélioré de 11,8 ± 9,6 à 1,8 ± 3,7 avec une réduction du questionnaire de l’échelle d’Epworth de 13,4 ± 4 à 6,7 ± 3,1. La respiration nasale s’est améliorée comme l’a montré la réduction des scores sur la septoplastie passant de 57,8 ± 12,9 à 15,6 ± 5,7. L’expansion des voies aériennes par l’élargissement du plancher nasal a été évidente de façon consistante sur toutes les tomographies à faisceau conique. Le plancher nasal antérieur s’est élargi de 4,9 ±1,2 mm, le plancher nasal postérieur s’est élargi de 5,6 ± 1,2 mm et le diastème dentaire créé a été de 2,3 ± 0,8mm. Le temps opératoire moyen a été de 54,0 ± 6,0 min. Tous les patients avec SAOS modéré à sévère étaient sortis le jour même, ceux avec SAOS sévère ont été surveillés toute la nuit. Tous les patients ont repris l’école ou leur travail et leurs activités physiques régulières dans les trois jours.

            Il est conclu que l’ATCAE est une procédure en externe qui améliore la respiration nasale et le SAOS en élargissant le plancher nasal chez les adolescents et les adultes. Par rapport aux approches chirurgicales actuelles pour l’élargissement maxillaire, l’ATCAE est considérablement moins invasif et réalise systématiquement l’élargissement des voies aériennes avec des complications minimales.

(Commentaire : solution a priori intéressante...à confirmer)

  1. Krespine

TVO - Asthme - Obésité - Âge

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Le vieillissement et l’obésité sont associés à une majoration de l’occlusion des bronches en réponse à la métacholine chez les asthmatiques.

KAMINSKY D.A.     et al.    Respirology    2019    24        7          638      645

https://onlinelibrary.wiley.com/journal/14401843

            Pour déterminer le degré et les déterminants de l’obstruction bronchique en réponse à la métacholine dans un large groupe d’asthmatiques participant à des études conduites par l’ « American Lung Association-Airways Clinical Research Centers (ALA-ACRC), les données du test de provocation à la métacholine de 5 études d’ALA-ACRC ont été utilisées pour déterminer l’index de fermeture défini comme la contribution de l’obstruction bronchique à la chute du VEMS et calculé comme le rapport variation du rapport CVF%/VEMS%.

            Il y a eu un total de 936 participants asthmatiques parmi lesquels l’index moyen d’obstruction a été de 0,67 par rapport à celui de 0,54 publié pour une population en bonne santé. Un index de fermeture plus élevé a été associé à un âge plus élevé (incréments tous les 10 ans) (0,04) et à l’obésité (0,07). Il n’y a pas eu d’association entre l’index de fermeture et le contrôle de l’asthme.

            Il est conclu que la fermeture des voies aériennes en réponse à la métacholine survient dans une large et diverse population des participants asthmatiques et que l’augmentation de la fermeture des voies aériennes est associée à un âge plus avancé et à l’obésité. Ces résultats suggèrent que les traitements ciblant la fermeture des voies aériennes peuvent être importants chez les patients avec un index d’obstruction élevé.

(Commentaire : fermeture et/ou obstruction... l’asthme n’est pas la seule cause...c'est le test de bronchodilatation qui peut faire le tri?)

  1. Krespine

HTAP- Prostacycline - Oedème Pulmonaire

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Œdème pulmonaire après initiation d’un traitement par prostacycline parentérale contre une HTAP. Une étude rétrospective.

KHAN N. A. et al.                 Chest              2019    156      1          45        52

https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(19)30153-9/fulltext

            Sachant qu’un œdème pulmonaire peut compliquer la prise de traitements ciblant l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP), les auteurs ont cherché à déterminer quel pourcentage de patients développent une HTAP après l’initiation d’un traitement par prostacycline parentérale , quels sont les facteurs de risque et les implications sur la durée de l’hospitalisation et la mortalité.

            Il a été inclus 155 patients (âge moyen : 51 ans - 72% de femmes - Blancs : 85% - primitif : 64% - connectivite (CTD) : 23%). Un œdème pulmonaire est survenu chez 33 des 155 patients (21%). Les prédicteurs indépendants de l’œdème pulmonaire ont été une pression auriculaire droite élevée, une CTD et la présence de 3 ou plus facteurs de risque d’une cardiopathie gauche. L’œdème pulmonaire a été associé à 4-5 jours de plus d’hospitalisation (95% CI, 1,4 -7,5 jours) et 4 fois plus d’augmentation de la mortalité à 6 mois (OR : 4,3 ; CI : 95% ; 1,28-14,36 ).

            Il est conclu que l’œdème pulmonaire survient chez 21% des patients avec HTAP traités initialement par prostacycline parentérale. Trois facteurs de risque ou plus, cardiopathie gauche, CTD-HTAP, et une pression auriculaire droite initiale élevée ont été des prédicteurs indépendants d’œdème pulmonaire. L’œdème pulmonaire a été associé à une durée d’hospitalisation prolongée et une majoration de la mortalité à 6 mois.

(Commentaire :

  1. Krespine