Benzodoazépines - Risque - Pneumonie

Utilisation des agonistes du récepteur des Benzodiazépines et risque d’hospitalisation contre une pneumonie.

Une étude cas-témoins nichée basée sur une population nationale.

CHEN T-Y  et al.        Chest               2018    153      1          161-171

http://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(17)31326-0/fulltext

Le risque d’hospitalisation contre une pneumonie par la prise d’agonistes du récepteur des benzodiazépines (ARBZ) a été étudié à Taïwan entre 2002 et 2012 chez 12 002 patients hospitalisés contre une pneumonie et 12 002 sujets témoins appariés sur le score de risque.

            L’exposition habituelle à la prise de ARBZ a été associée à une hospitalisation (ORa : 1,86). Les agents benzodiazépine hypnotiques (ORa : 2,42) avaient un risque plus élevé de pneumonie que les agents benzodiazépine anxiolytiques (ORa : 1,53) ou les agents hypnotiques non benzodiazépine (ORa : 1,60). Le risque de pneumonie a été augmenté par les agents de courte durée d’action et à durée d’action intermédiaire, par des doses quotidiennes plus élevées et par la quantité d’ARBZ utilisée. Parmi les sujets ARBZ examinés, le midazolam avait un risque plus élevé (ORa : 5,77) d’hospitalisation contre une pneumonie que les autres.

            Au total, cette étude suggère qu’il y a une relation dose-réponse entre les prise d’ARBZ et le risque d’hospitalisation contre une pneumonie. De plus, les agents BZ hypnotiques, particulièrement le Midazolam ,présentent une risque plus grand. Ces résultats renforcent l’importance d’une analyse soigneuse du rapport bénéfice/risque  de l’utilisation des ARBZ.

(commentaire : ce qu’il faut prendre en compte ce n’est pas le risque mais le rapport Bénéfice/Risque...si on ne prend en compte que le risque , il ne faudrait plus faire d’enfant ...car dès leur naissance on leur donne certes la vie... mais également tôt ou tard aussi la mort...)

  1. Krespine