Recherche de la périostine dans les voies aériennes dans l’asthme sévère: Cela pourrait-il être utile pour grouper l’endotype de type 2 ?
CARPAGNANO G. E. et al. Chest 2018 154 5 1083 1090
https://journal.chestnet.org/issue/S0012-3692(18)X0011-7
Pour analyser les concentrations en périostine dans les voies aériennes des patients souffrant d’asthme sévère et évaluer leur rôle pour le regroupement en endotype T2, il a été enrôlé 40 patients consécutifs souffrant d’asthme sévère (endotype T2: 25 – non-endotype T2 : 15), 21 patients avec asthme léger à modéré et 15 sujets contrôle en bonne santé.
Il a été possible de détecter des taux plus élevés de périostine dans les condensats d’air expiré (0,75 ± 0,46 vs 0,70 ± 0,19 vs 0,11 ± 0,05 ng/mL) et les expectorations induites (0,55 ±0,23 vs 0,31 ± 0,13 vs 0,16 ± 0,120 ng/mL) des patients avec asthme sévère par rapport respectivement aux patients avec asthme léger à modéré et aux sujets témoins. Il était en outre trouvé une augmentation des taux de périostine à la fois dans les prélèvements des endotypes T2 par rapport aux endotype non-T2 (condensats d’air expiré : 0,88 ± 0,46 vs 0,52 ± 0,46 ng/mL – expectorations provoquées : 0,69 ± 0,19 vs 0,39 ± 0,16 ng/mL) et une corrélation entre les taux de périostine dans les condensats d’air expiré et les expectorations.
Il est conclu que la périostine est mesurable dans les voies aériennes et qu’elle est augmentée chez les patients souffrant d’asthme sévère, particulièrement ceux avec endotype T2. Contrairement à la périostine sérique qui peut dériver de plusieurs sources extérieures au poumon, la périostine des voies aériennes est un marqueur utile d’un asthme éosinophile sévère et peut aider à phénotyper les patients qui répondraient aux agents biologiques.