Les apnées du sommeil augmentent le risque de fibrillation auriculaire (FA)

       Une étude de cohorte historique.

KENDZERSKA T.       Chest               2018    154      6          1330    1339

https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(18)32437-1/fulltext

       La relation entre un SAOS nouvellement diagnostiqué et la survenue d’hospitalisation pour FA à partir d’une large cohorte sans arythmie a été étudiée les 10 années suivantes sur un total de 8 256 patients d’âge moyen 47 ans dont 62% étaient des hommes, 28% avaient un IAH > 30/heure et 6% passaient >30% du temps de sommeil avec une saturation en O2 < 90%.

       Sur un suivi moyen de 10 ans (entre 7-13 ans), 173 participants (2,1%) ont été hospitalisés pour FA. Avec la prise en compte de l’âge, du sexe, de la consommation d’alcool, du tabagisme, d’une insuffisance cardiaque antérieure, d’une BPCO et d’une embolie pulmonaire, l’hypoxémie nocturne (mais non l’IAH) a été le prédicteur significatif de la survenue de la FA : HR 2,47. Après prise en compte supplémentaire de l’IMC et l’HTA, cette association a été atténuée mais est restée significative (HR: 1,77).

       En conclusion, dans une large cohorte clinique sans arythmie avec suspicion de SAOS, l’hypoxémie nocturne a été associée de façon indépendante à une augmentation du risque de survenue de FA hospitalisée de 77%. Ces résultats confirment de plus la relation entre SAOS, hypoxémie nocturne et survenue de FA. Ils peuvent être utilisés pour augmenter la prévention de la FA chez les patients souffrant de SAOS et d’hypoxémie nocturne sévère.

Partagez cette publication