Azithromycine (AZT) au cours des exacerbations aiguës de BPCO (EABPCO) nécessitant une hospitalisation. Un essai multicentrique, randomisé en double aveugle contre placebo.

VERMEERSCH K. et al.       Am J Respir Crit Care Med   2019    200      7          857      868

https://www.atsjournals.org/doi/full/10.1164/rccm.201901-0094OC

            L’AZT prévient les EABPCO, cependant sa valeur dans le traitement des AEBPCO nécessitant une hospitalisation reste à définir. Il a donc été recherché si un traitement pendant 3 mois par petites doses d’AZT pourrait diminuer les échecs thérapeutiques et être ajouté aux traitements standards à partir d’une étude multicentrique, randomisée en double aveugle contre placebo initiée par investigateur chez des patients hospitalisés contre une EABPCO avec des antécédents de tabagisme de ³ 10 PA et une ou plusieurs hospitalisations l’année précédente randomisés par prise d’AZT dans les 48 heures de l’hospitalisation ou d’un placebo. Le médicament étudié (500mg/j x 3 jours) a été administré en plus du traitement aigu standardisé par corticoïdes systémiques et antibiotiques et poursuivis ensuite pendant 3 mois (250mgx2/j). Les patients ont été ensuite suivis pendant 6 mois.

            Un total de 301 patients a été randomisé entre AZT (n = 147) ou placebo (n = 154). Le taux d’échec du traitement (ET) dans les 3 mois a été de 49% dans le groupe AZT et 60% dans le groupe placebo (HR : 0,73). L’intensification du traitement, l’amélioration des soins hospitaliers et les taux de mortalité dans les 3 mois ont été respectivement dans les groupes AZT et placebo de 47% vs 60% (P = 0,0272), 13% vs 28% (P = 0,0024) et 2% vs 4% (= 0,5075) . Les bénéfices cliniques ont été perdus 6 mois après l’arrêt du traitement.

            Au total, 3 mois d’AZT contre une EABPCO infectieuse nécessitant une hospitalisation peut réduire significativement l’échec du traitement au cours de la période à haut risque. Un traitement prolongé semble être nécessaire pour maintenir les bénéfices cliniques.

(Commentaire : Aïe je vais me faire assassiner si j’ai comment on dit déjà ? Ah OUI, si le labo m’a payé…Non …il ne m’a pas payé …mais pas de problème, s’il veut me payer ou pas  …je mettrai de toute façon l’article sur notre site)

C. Krespine

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