Asthme - Voies urinaires

Association entre un asthme chez l'homme et des symptômes des voies urinaires basses évalués par le score symptôme prostatique international : une étude basée sur la population.

HAN C.H. et al.      Int Arch Allergy Immunol       2018           177    4       334    341

https://www.karger.com/Article/Abstract/491794

     L'association entre sévérité de l'asthme et symptômes du voies urinaires basses par le score symptôme prostatique international (SSPI) a été étudiée dans une étude transversale de 101 848 hommes dont 2 544 avaient un asthme.

     Les symptômes de rétention urinaire (fréquence, urgence, nycturie) et des symptômes mictionnels (effort, faible débit, polyurie, et vidange incomplète) étaient significativement plus élevés dans le groupe d'asthmatiques (asthme modéré : 24,3% - asthme sévère : 22,5%) que le groupe sans asthme (asthme modéré : 9,5% - asthme sévère : 2,9%). Par rapport au groupe avec score symptômes légers, le rapport de risque d'asthme a été de 2,21 dans le groupe avec score symptômes modérés et 3,04 dans le groupe avec score symptômes sévères. Dans un modèle évaluant de multiples variables, le risque d'asthme dans le groupe score symptômes modérés a été de 1,95 et dans le groupe sévère de 2,17. L'asthme a été associé à la fois à des symptômes de rétention et de vidage.

     En conclusion, l'asthme chez l'homme a été associé à des symptômes des voies urinaires basses modéré à sévères. Un diagnostic urologique et un traitement plus agressif sont nécessaires pour les patients souffrant d'asthme.

(Commentaire : PIPI ET POUMON...FALLAIT Y PENSER ! quoique faut parfois forcer pour pisser surtout chez l'homme)

  1. Krespine

BPCO - Alimentation -

Consommation auto-rapportée de fruits et légumes et risque de BPCO: une étude jumelle nationale.

METERAN H. et al.                 Respir Med                 2018    144      Nov     16        21

https://www.resmedjournal.com/article/S0954-6111(18)30295-6/fulltext

       Pour examiner l'association entre consommation auto-rapportée de fruits et légumes et le risque de BPCO et rechercher si cette association est due à des facteurs génétiques sous-jacent, 12 119 jumeaux danois âgés de 40-80 ans ont été recrutés et ont complété un questionnaire sur leurs antécédents médicaux et les éléments de leur mode de vie avec examen clinique.

       Sur les 11 458 personnes incluses dans les analyses, 48% étaient de sexe masculin, d'âge moyen  58,9 ans ± 9,6 avec un IMC moyen de 26,6 ± 4,4 kg/m2. Une analyse de régression logistique multivariée, ayant inclus le sexe, l'âge et l'IMC a montré qu'à la fois le tabagisme, l'absence et l'abus d'alcool et l'inactivité physique étaient des prédicteurs indépendants de BPCO. Il existait une association significative fonction de leur fréquence entre consommation de fruits et légumes et augmentation du risque de BPCO. Les analyse de régression logistiques montraient que l'association pouvait être contrôlée par des facteurs génétiques.

       Il est conclu que cette étude montre qu'une faible consommation de fruits et légumes est associée à une augmentation du risque de BPCO et l'association pourrait être sous influence de facteurs génétiques.

(Commentaire:

  1. Krespine

ACOS - Femmes

Chevauchement asthme- BPCO (ACOS) chez la femme. Incidence et facteurs de risque.

TO T. et al.        Ann Thorac Soc         2018    15        11        1304    1310

https://www.atsjournals.org/doi/abs/10.1513/AnnalsATS.201802-078OC

       Pour identifier le risque de survenue d'une BPCO chez la femme (Ontario) asthmatique et identifier les facteurs associés à cette augmentation du risque, un total de 4 051 femmes asthmatiques ont été incluses dans l'étude avec un suivi de 1992 à 2015 dont 1 701 ont développé une BPCO. L'âge moyen en fin d'étude était de 79 ans.

       Un faible niveau d'éducation, une IMC élevée, la vie en milieu rural et des taux élevés de tabagisme ont été associés à la survenue d'un ACOS, tandis que l'exposition aux fines particules de matière, polluant majeur de l'air ne l'était pas.

       Il est conclu que les facteurs de risque individuels semblent jouer un rôle plus significatif dans la survenue d'un ACOS chez la femme que les facteurs environnementaux tels que la pollution aérienne. Les stratégies de prévention ciblant la promotion de la santé et l'éducation peuvent avoir la possibilité de réduire l'incidence de l'ACOS dans cette population.

(Commentaire : les auteurs vont se faire assassiner par les écologistes)

  1. Krespine

SOH - Coeur

Trouble de la fonction diastolique du ventricule gauche chez les patients souffrant du syndrome Obésité-Hypoventilation (SOH)

HADIL A. et al.            J Thorac Dis               2018    10        10        5736    5746

http://jtd.amegroups.com/article/view/24299

       La prévalence et les facteurs associés à la dysfonction diastolique du ventricule gauche (DDVG) chez les patients souffrant de SOH ont été évalués dans cette étude prospective observationnelle de 113 patients SOH de janvier 2002 à Décembre 2016.

       Sur les 113 patients avec SOH, 76 (67%) avaient une DDVG. Plus des 2/3 avaient une DDVG de grade 1. L'IMC moyen était de 42,8kg/m2. La PaCO2 moyenne était de 55,8mmHg. L'index d'apnées hypopnées moyen était de 52 ( 25-38,5). 84 patients (75,7%) étaient hypertendus et 60 (54,1%) étaient diabétiques. Pour minimiser l'effet des fluctuations de la pression intra thoracique au cours des évènements respiratoire obstructifs sur la fonction cardiaque, 38 patients SOH avec SAOS léger à modéré (IAH < 30) étaient identifiés. 27 (71%) avaient une DDVG. Quand les patients SOH sans DDVG étaient comparés à ceux avec DDVG, ceux avec DDVG avaient un IMC plus élevé (47,4 ± 6,5 vs 41,5 ± 4,5). L'HTA était plus courante chez les patients avec SOH et DDVG par rapport à ceux sans DDVG (89,3% vs 54,5%). L'analyse de corrélation révélait que l'HTA (r=0,37 , P=0,016) avait des corrélations significatives avec la DDVG.

           Au total, la DDVG est prévalente parmi les patients souffrant de SOH même en l'absence de SAOS sévère. L'HTA et l'obésité sont significativement plus courants chez les patients avec DDVG. L'évaluation de la dysfonction diastolique doit être incluse dans l'évaluation initiale des patients avec SOH pour encourager une mise en route précoce du traitement.

(Commentaire : c'est normal, ce pauvre cœur a surement plus de mal à envoyer du sang dans 120 kg que dans 70kg)

  1. Krespine

Asthme sévère - Périostine - Endotype T2

Recherche de la périostine dans les voies aériennes dans l'asthme sévère: Cela pourrait-il être utile pour grouper l'endotype de type 2 ?

CARPAGNANO G. E. et al.    Chest             2018    154      5          1083    1090

https://journal.chestnet.org/issue/S0012-3692(18)X0011-7

       Pour analyser les concentrations en périostine dans les voies aériennes des patients souffrant d'asthme sévère et évaluer leur rôle pour le regroupement en endotype T2, il a été enrôlé 40 patients consécutifs souffrant d'asthme sévère (endotype T2: 25 – non-endotype T2 : 15), 21 patients avec asthme léger à modéré et 15 sujets contrôle en bonne santé.

       Il a été possible de détecter des taux plus élevés de périostine dans les condensats d'air expiré (0,75 ± 0,46 vs 0,70 ± 0,19 vs 0,11 ± 0,05 ng/mL) et les expectorations induites (0,55 ±0,23 vs 0,31 ± 0,13 vs 0,16 ± 0,120 ng/mL) des patients avec asthme sévère par rapport respectivement aux patients avec asthme léger à modéré et aux sujets témoins. Il était en outre trouvé une augmentation des taux de périostine à la fois dans les prélèvements des endotypes T2 par rapport aux endotype non-T2 (condensats d'air expiré : 0,88 ± 0,46 vs 0,52 ± 0,46 ng/mL – expectorations provoquées : 0,69 ± 0,19 vs 0,39 ± 0,16 ng/mL) et une corrélation entre les taux de périostine dans les condensats d'air expiré et les expectorations.

       Il est conclu que la périostine est mesurable dans les voies aériennes et qu'elle est augmentée chez les patients souffrant d'asthme sévère, particulièrement ceux avec endotype T2. Contrairement à la périostine sérique qui peut dériver de plusieurs sources extérieures au poumon, la périostine des voies aériennes est un marqueur utile d'un asthme éosinophile sévère et peut aider à phénotyper les patients qui répondraient aux agents biologiques.

(Commentaires :

  1. Krespine

Alcool - Tuberculose

Consommation d'alcool et risque de tuberculose : revue systématique et méta-analyse.

SIMOU E. et al.            Int J Tuberc Lung Dis             2018    22        11        1277    1285

https://www.ingentaconnect.com/content/iuatld/ijtld/2018/00000022/00000011/art00007%3bjsessionid=h73ekhf9pq5f2.x-ic-live-02

       La revue systématique et méta-analyse sur les risque entre consommation d'alcool et tuberculose a inclus 49 études entre 2005 et avril 2018.

       Par rapport à la population à faible ou absence de consommation d'alcool, le risque d tuberculose dans les populations à forte ou aucune consommation d'alcool était élevé avec un rapport de risque (OR) de 1,90. Des niveaux substantiels d'hétérogénéité étaient trouvés (I2: 82%), cependant, il n'y avait pas de preuve de biais de publication (P = 0,54). L'analyse de sensibilité restreinte aux études n'utilisant pas de consommation d'alcool comme groupe de référence trouvaient un très léger moindre risque mais encore augmenté (OR: 1,60).  Les analyses des sous-groupes n'ont pas révélé de différences significatives en relation avec le but de l'étude et sa qualité, la localisation géographique, l'année de la publication ou l'ajustements sur les facteurs de confusion. Une analyse poulée de 4 études ultérieures rapportant un HR on trouvé une augmentation de ^prés de 3 fois du risque de tuberculose en relation avec la consommation d'alcool au cours du suivi (HR: 2,81). Une analyse expodition/réponse a montré que pour chaque prise d'alcool de 10-20g par jour il y avait une augmentation de 12% du risque de tuberculose.

       En conclusion, la consommation d'alcool est un facteur de risque important de la survenue de tuberculose.

(Commentaire :

  1. Krespine