BPCO - Exacerbations - NAC

Impact du tabagisme et des traitements associés sur l'effet de la N-acétylcystéine (NAC) contre les exacerbations de BPCO : une analyse post-hoc de l'étude PANTHEON.

PAPI A. et al.             Respir Med                 2019                147      2          37        43

https://www.resmedjournal.com/article/S0954-6111(19)30006-X/fulltext

            La NAC (600mg x2/jour) est un mucolytique antioxydant oral bien-toléré qui réduit le risque d'exacerbations modérées à sévères de BPCO. PANTHEON a été une des études les plus larges pour évaluer la NAC dans les BPCO. Elle a recruté des fumeurs habituels, ex- et non-fumeurs, traités de façon concomitante par d'autres médicaments et a utilisé une définition des exacerbations de BPCO basée sur les symptômes plutôt que sur les critères de l'utilisation des ressources conventionnelles des soins de santé (URCSS).

            Par rapport au placebo (n = 482), la NAC ( n = 482) a réduit le nombre d'évènements d'URCSS de 20% avec un important effet chez les ex/persistants fumeurs (23% - p>0,01). Chez les patients traités par NAC et par bronchodilatateurs inhalés LA mais non corticoïdes inhalés (CI), il y a eu 60% de réduction du nombre d'exacerbations par rapport à ceux sous placebo, bronchodilatateurs LA et CI (p< 0,0001).

            En conclusion, globalement, ces analyses post-hoc générant des hypothèses confirment que la NAC réduit le nombre d'exacerbations de BPCO, particulièrement chez les patients souffrant de BPCO qui ont des antécédents significatifs de tabagisme et chez ceux non-traités par CI. La NAC peut représenter une alternative aux associations contenant des CI dans ces sous-groupes de patients.

(Commentaires :

  1. Krespine

Tuberculose - Allergie aux traitements - Désensibilisation

Efficacité et tolérance de la désensibilisation dans le traitement de l'hypersensibilité retardée aux médicaments anti tuberculose.

BAN G-Y  et al.         Respir Med                 2019                147      2          44        50

https://www.resmedjournal.com/article/S0954-6111(19)30009-5/fulltext

            L'efficacité et la tolérance du traitement de désensibilisation contre l'hypersensibilité aux médicaments antituberculose de première ligne et l'utilité de l'évaluation immunologique dans ces cas ont été effectué dans une étude prospective observationnelle de cohorte ayant inclus 31 traitements de désensibilisation (INH: 8 – EMB : 8 – RFP : 11 PZA : 4) et 12 patients (8 avec exanthème maculo-papulaire et 4 avec réaction médicamenteuse associant éosinophilie et symptômes systémiques)

            Le taux de succès global de la désensibilisation a été de 80,7%. Tous les sujets de l'étude sauf un ont terminé leur traitement de façon complète. Le taux global sans arrêt des traitements a été de 64,5%. 16 traitements ( 80%) contre un exanthème maculo-papulaire et 4 (36,4%) contre des réactions médicamenteuses avec éosinophilie et symptômes systémiques ont été sans arrêt thérapeutiques (P = 0,023).Les médicaments qui étaient positifs lors de 2 ou 3 études immunologiques présentaient des taux significativement élevés d'arrêt thérapeutique bien que cela n'était pas corrélé au taux d'échec de la désensibilisation.

            Il est conclu qu'une désensibilisation à de multiples médicaments antituberculose contre une hypersensibilité médicamenteuse retardée a été effectué avec succès et sans danger. L'association de multiples évaluations immunologiques peut prédire l'arrêt du médicament bien que cela nécessite une validation par des études plus vastes.

(Commentaire : retenons que lorsque qu'un médicament est absolument nécessaire et fondamental...la désensibilisation peut éviter le blocage du produit incontournable)

  1. Krespine

Emphysème - Sévérité - Valve endobronchique

Survie après traitement par valve endoscopique chez les patients souffrant d'emphysème sévère.

GOMPELMANN D. et al.     Respiration     2019    97        2          145      152

https://www.karger.com/Article/Abstract/492274

            L'impact du traitement par valve endobronchique sur la survie des patients souffrant d'emphysème a été évalué de 2005 à 2013 chez 449 patients emphysémateux (âge moyen : 64 ± 7 ans) qui ont été traités par valve et ont été suivis pendant une moyenne de 37,3 ± 21,3 mois.

            Un total de 128 patients (29%) a développé une atélectasie lobaire complète, dont 34 ont également souffert d'un pneumothorax; 50 patients (11%) ont eu un pneumothorax sans atélectasie lobaire et 261 patients (58%) ont eu une réduction de volume du lobe ciblé ou aucune réduction de volume. Les patients avec atélectasie ont présenté un VEMS (%), un Volume Résiduel  (L), une Capacité Pulmonaire Totale (L) et un facteur de transfert du CO (%) significativement meilleur que les valeurs initiales, mais il n'y a pas eu de différence significative sur le score de BODE. Les patients avec atélectasie lobaire induite par valve avaient un bénéfice de survie significatif par rapport aux patients sans atélectasie (taux de survie à 5 ans : 65.3 vs 43,9%). La survenue d'un pneumothorax chez 84 patients n'a pas influencé la survie.

            Il est conclu que l'atélectasie lobaire après traitement par valve endoscopique est associée à un bénéfice de survie.

(Commentaire : le dos au mur vaut mieux un peu que rien du tout)

  1. Krespine

BPCO - Réhabilitation - Durée - Bénéfices

Efficacité d'un programme de réhabilitation de 4 semaines sur la fonction endothéliale, l'élasticité des vaisseaux sanguins chez les patients souffrant de BPCO.

SZUCS B. et al.            J Thorac Dis               2018                10        12        6482    6490

 http://jtd.amegroups.com/article/view/25168

       L'applicabilité d'une artériographie dans la BPCO et la mesure de l'efficacité de la réhabilitation pulmonaire (RP) sur la fonction endothéliale ont été évaluées sur un total de 40 patients souffrant de BPCO (VEMS: 45,43 ± 20,20% vr, IMC : 27,99 ± 6,98 kg/m2, Rapport Homme/Femme : 21 : 19, âge : 65,47 ± 7,39 ans) qui ont participé à un programme de RP de 4 semaines.

       La RP a été efficace sur la distance au test de marche de 6 minutes (TdM6' : 335,32 ± 110,43 vs 398,32 ± 128,21 m), la pression maximale inspiratoire (PMI : 57,72 ± 22,69 vs 63,63 ± 18,01 cmH2O), l'expansion pariétale thoracique (EPT : 2,84 ± 1,26 vs 4,00 ± 1,76 cm), le temps d'apnée (TA : 25,77 ± 10,63 à 29,21 ± 11,60 sec) et la force de préhension (FP : 24,87 ± 11,88 vs 27,03 ± 11,43 kg). L'amélioration de la qualité de vie a été surveillée par l'évaluation du CAT (CAT : 17,00 ± 8,49 vs 11,89 ± 7,31). La pression sanguine systolique ( 133,38 ± 22,16 vs 126,48 ± 20,22 mmHg) et la pression sanguine diastolique (76,95 ± 14,37 vs 75,4 ± 12,7 mmHg) ont tendance à diminuer. Le pouls a également diminué ( 76,95 ± 14,37 vs 72,53 ± 13,65 bpm). Les taux d'augmentation des Index ont montré une légère augmentation (3,54 ± 35,59 vs 2,93 ± 30,79 %). La circulation périphérique a progressé chez 23 patients. La vitesse de l'onde pulsatile a montré une élasticité anormale avec une modification minimale (11,74 ± 2,13 vs 11,4 ± 2,73 m/s), bien que 11 patients aient présenté une amélioration. L'index de la surface diastolique a détecté une circulation coronaire légèrement diminuée avec amélioration modérée (43,32 ± 6,81 vs 47,1 ±7,01 m/s).

       Il est conclu qu'une rigidité artérielle élevé, une forte vélocité pulsatile conduisent les patients avec BPCO du groupe à risque élevé vers un groupe à risque très élevé. La réhabilitation entraine une amélioration significative de la PMI, de l'EPT, du TA, du TdM6', du CAT avec des modifications légères mais bénéfiques de la pression sanguine, du pouls, des Index, de la vitesse de l'onde pulsatile. En conséquence d'une période de 4 semaines de réhabilitation la qualité de vie s'est améliorée et le risque cardiovasculaire a montré une tendance à la réduction dans la BPCO.

(Commentaire :

  1. Krespine

SAOS - Cancer - Risque

Augmentation du risque de cancer chez les jeunes patients souffrant de SAOS.

BRENNER R. et al.      Respiration     2019    97        1          15        23

       Pour rechercher si la présence du SAOS et sa sévérité sont corrélées à la survenue de cancers, une cohorte de plus de 5 000 patients de plus de 18 ans simultanément engagés suspects de SAOS a été analysée.

       Parmi les 5 243 sujets avec un suivi moyen de 5,9 ans, 265 ont eu un diagnostic de cancer. Les cancers les plus fréquents ont été prostatiques ( 14,7%), hématologique (12,8%), urothélial (9,4%), colorectal (9%) et mammaire (8,3%). Chez les sujets qui ont eu un diagnostic à un âge au-dessous de 45 ans (n = 1 533); un IAH élevé (>5/h)a été significativement associé au cancer (HR : 3,7).

       Il est conclu que les patients âgés de moins de 45 ans avec SAOS sévère ont une incidence significativement plus élevée de tout type de cancer par rapport à la population générale. Ces résultats doivent encourager les médecins à détecter et diagnostiquer les jeunes patients suspects de SAOS et recommander des méthodes de dépistage du cancer dans cette population à haut risque.

(Commentaire : On va bientôt tous se retrouver avec le MASQUE !!)

  1. Krespine

Polypose nasale - Périostine

Expression excessive de périostine et réponse Th2 chez les patients souffrant de polypose nasale : association à l'asthme.

WEI Y. et al.                 J Thorac Dis               2018    10        12        6585    6597

http://jtd.amegroups.com/article/view/25404

       Il a été montré que la périostine est surexprimée dans la rhino-sinusite chronique avec polypose nasale (RSCPN), particulièrement chez les asthmatiques. Cependant, le mécanisme sous-jacent de la contribution de la périostine dans la genèse des polypes reste ignoré.

       Dans cette étude, il a été collecté 63 polypes nasaux de patients souffrant de RSCPN et des tissus non marqués de 25 sujets témoins. L'expression de périostine dans les polypes nasaux des asthmatiques a été plus élevée que chez les non-asthmatiques et les témoins et a été positivement associée à l'expression de la lymphopïétine stromale thymique (LSLP). Les taux de périostine ont été positivement associés à l'épaisseur de la membrane basale, à l'hyperplasie des cellules caliciformes et à l'éosinophilie tissulaire des tissus polypoïdes, ainsi qu'aux paramètres cliniques (scores TDM, taille des polypes, et rechute des polypes après chirurgie endoscopique)). Les expériences in vitro ont montré que les cytokines de type Th2 IL-4, IL-13 et TGF-ß1 stimulent les cellules épithéliales dérivées des tissus polypoïdes pour produire la périostine via les voies du signal ERK et STAT6. La périostine autocrine ou recombinante active les cellules épithéliales pour produire TSLP via les voies du signal NF-kB. Le supernageant des cellules épithéliales traitées par périostine active les cellules dendritiques qui en conséquence induisent les cellules T naïves en cellules Th2 et expriment IL-4 et IL-13.

       En conclusion, ces résultats montrent que la périostine peut jouer un rôle important dans la genèse des polypes, ce qui peut être considéré comme une cible thérapeutique pour la prise en charge des RSCPN.

(Commentaire : Ouf... pas évident... mais l'essentiel est de montrer que tout est "logique" "déterminé" et "cohérent ET PEUT TOUJOURS S'AMÉLIORER")

  1. Krespine