Cancer Bronchopulmonaire - Fibroscope laser

Un nouveau fibroscope laser pour l’imagerie et la photothérapie simultanées d’un cancer broncho-pulmonaire périphérique (CBPP).

KINOSHITA T. et al.             Chest              2019    156      3          571      578

https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(19)30875-X/fulltext

            La photothérapie est une alternative thérapeutique pour les patients souffrant de CBPP non à petites cellules (CBPPNPC) incapables de subir une résection chirurgicale. Cependant, la photothérapie est couramment limitée au traitement des CBP centraux avec une proportion beaucoup plus large de lésions périphériques restant inaccessibles.

            Un fibroscope optique composite nouvellement développé, ultra-petit, de type parallèle (« Laser-eYe Ultrathin fiberscope LYU ») capable simultanément d’imagerie en lumière blanche et de photothérapie a été évalué dans des modèles préclinique de CBPP. Trois modèles ont été utilisés : xénogreffe de CBP humain chez la souris (A549), tumeurs orthotopiques VX2 chez les lapins et poumons de procs ex vivo dans lesquels des tissus tumoraux A549 ont été transplantés. Une nanoparticule multifonctionnelle porphyrine- phospholipide (Porphysome) a été utilisée comme photosensibilisatrice pour évaluer la thérapie photothermique guidée par fluorescence.

            Le LYU 0,97mm de diamètre et le revêtement hydrophile ont permis un passage facile dans le canal de travail de tous les types de bronchoscopes et a contrôlé le guidage de la pointe du LYU dans toutes les directions désirées. Le LYU a pu visualiser la bronche périphérique et les tumeurs périphériques chargées de porphysome. Le LYU a pu également effectuer un traitement photothermique avec imagerie simultanée.

            En conclusions, le LYU permet une imagerie et une photothérapie simultanées qui fournit une irradiation précise des CBP périphériques. Ce nouvel appareil laser peut être capable du traitement transbronchique ultra minimalement invasif de CBP périphériques.

(Commentaire : un espoir formidable )

  1. Krespine

Bronchectasies - Traitement - Aérosols

ÉRADICATION DE PSEUDOMONAS AERUGINOSA PAR COLISTINE INHALÉ CHEZ LES ADULUTES SOUFFRANT DE BRONCHECTASIES NON MUCOVISCIDOSIQUE (CF).

BLANCO-APARICIO M.et al.         Chronic Respir Dis    2019    Jan-De 1479973119872513

https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/1479973119872513

            La présence persistante de Pseudomonas aeruginosa dans les bronches de patients souffrant de bronchectasies non CF est associée à une aggravation des symptômes, une augmentation des exacerbations, une mauvaise qualité de vie et une altération fonctionnelle.

            L’objectif de cette étude prospective de cohorte effectuée chez 67 patients souffrant de bronchectasies non CF a été l’analyse de taux d’éradication de P. aeruginosa dans les expectorations par Colistine inhalée et l’effet du traitement sur les exacerbations. L’âge moyen des patients a été de 67,25 ­± 14,6 ans (59,7% d’hommes).

            Les pourcentages d’éradication de P. aeruginosa dans les expectorations à 3,6, 9 et 12 mois ont été respectivement de 61,2%, 50,7%, 43,3% et 40,3%. Il a été observé une diminution significative d’exacerbations après un an de traitement par Colistine (1,98 ± 3,62) vs l’année antérieure (3,40 ± 4,21 p <0,001).

            Il est conclu que le traitement par colistine inhalée chez les patients souffrant de bronchectasies non CF et P. aeruginosa dans les expectorations peut atteindre des taux élevés d’éradication même chez les patients avec plusieurs cultures positives, ainsi qu’une diminution significative des exacerbations et des hospitalisations.

(Commentaire : pourquoi pas...en aérosol...cela n’engage à rien ou presque)

  1. Krespine

Fibrillation auriculaire - AOD

Efficacité et innocuité des quatre anticoagulants oraux directs (AOD) chez les patients asiatiques souffrant de Fibrillation Auriculaire Non Valvulaire (FANV)

CHAN Y-H et al        Chest               2019    156      3          529      543

https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(19)31056-6/fulltext

            Pour éclaircir si les 4 AOD sont supérieurs à la Warfarine pour les patients asiatiques avec FANV, une étude rétrospective de cohorte nationale a été effectuée du 1er juin 2012 au 31 décembre 2017 regroupant les patients avec FANV prenant de l’Edoxaban (n = 4 577), de l’Apixaban (n = 9 952), du Dabigatran (n = 22 371) et de la Warfarine (n = 19 761).

            L’Edoxaban, l’Apixaban et le Rivoxaban ont été associés à un moindre risque d’AVC ischémique/embolie ischémique que la Warfarine. Tous les AOD avaient un moindre risque de saignement majeur par rapport à la Warfarine. L’Apixaban a été associé à un moindre risque de saignement majeur par rapport au Rivoxaban et au Dabigatran, tandis que les risque de saignement majeur a été comparable entre l’Edoxaban et l’Apixaban. Les réductions de risque de thromboembolie/saignement majeurs par les 4 AOD a persisté dans les sous-groupes à haut-risque, incluant ceux avec insuffisance rénale chronique, les patients âgés (³ 75 ans), dans la prévention d’un AVC ou le score CHAD2DS-VASc (Insuffisance cardiaque congestive, HTA, âge ³75 ans, diabète sucré, antécédent d’AVC/crise ischémique transitoire, vasculopathie, âge 65-74 ans et sexe féminin) ³ 4.

            Un total de 2 924 (64%), 6 359 (64%), 31 108 (94%) et 19 821 (89%) ont reçu respectivement de faibles doses d’Edoxaban (15-30mg/j), Apixaban (2,5mg/j), Rivoxaban (10-15mg/j) et Dabigatran (110mg/j). Les résultats sur l’efficacité/innocuité des 4 AOD à faible dose par rapport à la Warfarine ont été cohérent avec l’analyse principale.

            En conclusion, dans cette très large étude en pratique dans le monde réel chez les asiatiques souffrant de FANV, les AOD ont été associés à un risque comparable ou moindre de thromboembolie et à un moindre risque de saignement par rapport à la Warfarine. Ceci a été établi même parmi les sous-groupes à haut-risque et lorsque les traitements à dose standard ou à faible doses ont été comparés.

(Commentaire : allez faisons le pas même si l’on est pas asiatiques ... ?...)

  1. Krespine

Asthme - Rhinite - Dépression

La dépression est associée à un mauvais contrôle des symptômes d’asthme et de rhinite.

GROSSO A. et al.      Respir Med     2019    155      Aug     6          12

https://www.resmedjournal.com/article/S0954-6111(19)30215-X/fulltext

            La relation entre dépression, asthme et rhinite a été explorée dans une étude cas-témoin de 2 227 participants (âge : 21-86 ans – 50% de femmes) divisés en asthmatiques coutants (n = 528) , rhinite sans asthme (n = 972) et témoins (n = 727).

            La prévalence de la dépression a été de 16,7% chez les asthmatiques, 11,9% chez les sujets souffrant de rhinite et 5,1% chez les témoins. À la fois dans l’asthme et la rhinite les sujets avec dépression avaient une plus mauvaise qualité de vie en relation avec leur santé respiratoire et des symptômes plus fréquents en lien avec leur maladie par rapport à leurs homologues non déprimés. Dans l’asthme, la dépression était associée à un plus mauvais contrôle de la maladie. Dans la rhinite, la dépression a été significativement associée à des limitations en lien avec leur maladie des activités de la vie quotidienne et un plus grand risque d’exacerbations symptomatiques et de prescription de médicaments pour respirer. Les cas de rhinite avec dépression étaient moins susceptibles d’être atopiques.

            En conclusion, les résultats suggèrent que les exacerbations de rhinite, particulièrement chez les sujets non-atopiques, et un moindre contrôle de l’asthme sont étroitement associés à la présence d’un état dépressif chez les adultes dans la population générale.

(Commentaire :

  1. Krespine

BPCO - Surdiagnostic

Surdiagnostic de BPCO chez les sujets avec trouble obstructif en spirométrie. Analyse BOLD.

SATOR L. et al.         Chest               2019    156      2          277      288

https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(19)30066-2/fulltext

            Le surdiagnostic et la prévalence de faux positifs défini par la spirométrie comme leur relation avec le surtraitement ont été décrits à partir de 23 échantillons de 20 pays ayant participé à l’étude BOLD entre 2003 et 2012.

            Un diagnostic faussement positif de BPCO a été considéré quand les participants rapportaient le diagnostic de BPCO par leur médecin mais la spirométrie après bronchodilatation ne montrait pas d’obstruction (VEMS/CVF > LLN). Des analyses complémentaires étaient effectuées à partir du critère fixé du rapport VEMS/CVF < 0,7.

            Parmi les 16 177 participants, 919 (5,7%) rapportaient un diagnostic médical antérieur de BPCO. La spirométrie après bronchodilatateur ne montrait pas d’obstruction chez 569 sujets (61,9%) : faux positif de BPCO. Un taux identique de surdiagnostic était vu quand le rapport VEMS/CVF < 0,7 était utilisé. Dans une analyse de sous-groupe excluant les participants qui rapportaient un diagnostic de « bronchite chronique » ou « d’emphysème » (n = 220), 37,7% n’avait pas de limitation des débits. La prévalence spécifique de faux positif de BPCO selon le pays variait considérablement de 1,9% dans les pays de faible revenu à revenu moyen à 4,9% dans les pays à revenu élevé. En analyse multivariée, le surdiagnostic était plus courant chez les femmes et était associé à un enseignement supérieur, un tabagisme ancien et actuel, la présence de sifflement, toux et expectoration, et un diagnostic médical concomitant d’asthme ou cardiopathie. Parmi les sujets avec faux positif de BPCO, 45,7% rapportaient la prise courante de traitement respiratoire. En excluant les patients qui rapportaient un asthme, 34,4% de ceux avec spirométrie normale utilisaient toujours un traitement respiratoire.

            Il est conclu que la BPCO faussement positive est fréquente. Ceci pourrait exposer les sujets sans obstruction à de possibles effets adverses des traitements respiratoires.

(Commentaire : voilà qui est écrit franchement...cela va-t-il changer les choses ? très peu probable)

  1. Krespine

Sommeil - Obésité

Les habitudes de sommeil et l’obésité.

            Étude de santé d’une communauté hispanique

LOREDO J.S. et al.    Chest   2019    156      2          348      356

https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(18)32884-8/fulltext

            Cette étude transversale multicentrique basée sur une cohorte communautaire de 2 156 participants âgés de 18 à 64 ans a évalué l’association entre les habitudes du sommeil mesurées objectivement ,l’obésité définie par un IMC ³30kg/m2 et l’obésité abdominale définie par un tour de taille ³ 88cm chez la femme et ³ 102cm chez l’homme. La sieste était définie comme une sieste de plus de 15 minutes de sieste par semaine.

            Une relation linéaire inverse a été trouvée entre la durée du sommeil et la prévalence de l’obésité. Une réduction d’une heure de sommeil augmentait la prévalence de l’obésité de 4,1% et la prévalence de l’obésité abdominale de 3,6%. La sieste de jour augmentait la prévalence de l’obésité de 10,4% et de 7,1% la prévalence de l’obésité abdominale.

            Il est conclu que dans une population de jeunes à adultes âgés, il a été trouvé une association linéaire inverse entre durée du sommeil et prévalence de l’obésité. La sieste de jour a été étroitement associée à une plus forte adiposité. Des études interventionnelles et longitudinales sont nécessaires pour mieux comprendre en quoi des habitudes anormales de sommeil contribuent à l’épidémie d’obésité.

(Commentaire : c'est pourtant simple, quand on dort on dépense moins que quand on marche...donc forcément, on accumule ce que l'on ne dépense pas et on grossit)

  1. Krespine