Effets sur la santé d'un sommeil tardif !

 
Les personnes qui se couchent tard et ont du mal à émerger du lit le matin, ont un risque de mortalité plus élevé que les couche-tôt qui aiment se lever avec le soleil, selon une étude publiée le 11 avril 2018 dans le journal spécialisé Chronobiology International
Celle-ci, qui a porté - grâce à une base de données publique - sur un nombre important de personnes  près d'un demi-million d'habitants du Royaume Uni âgés de 38 à 73 ans, montre que les couche-tard ont un risque de décès, de toutes causes, de 10% plus élevé que les couche-tôt sur la période étudié de six ans et demi.

Tabagisme Risques Quantité ou Durée ?

 La durée du tabagisme à elle seule fournit des estimations du risque de BPCO plus précises que le nombre de paquets/année (PA).

BHATT S.P. et al.    Thorax        2018  73      5       414    421

http://thorax.bmj.com/content/73/5/414

Le tabagisme à la cigarette est le facteur de risque le plus important de BPCO. Le danger du tabagisme est fréquemment mesuré en PA mais la contribution relative du nombre de cigarettes par jour versus la durée du tabagisme sur la survenue d'une pathologie pulmonaire structurelle, une obstruction bronchique et les résultats fonctionnels ne sont pas connus.

Les auteurs ont analysé les données transversales d'une large cohorte multicentrique de fumeurs actuels et anciens en incluant 10 187 sujets. Sur le rapport VEMS/CVF, le coefficient bêta standardisé sur la durée du tabagisme était plus important que pour le nombre de cigarettes/jour et le nombre de PA (P<0,001). Après classification, il y avait une augmentation linéaire des moyennes ajustée du rapport VEMS/CVF avec l'augmentation du nombre de PA et sur la durée dans tous les types de tabagisme à la cigarettes/jour mais une courbe relativement plate pour le nombre de cigarettes/jour sur toutes les types de durée du tabagisme. L'association de la durée du tabagisme avec la survenue de l'emphysème, du piégeage aérique, du VEMS, du test de marche de 6 minutes et du questionnaire St George a été également plus étroite que le nombre de PA.

Il est conclu que la durée du tabagisme fournit à elle seule des estimations du risque de BPCO plus fiables que l'indice composite du nombre de PA.

(Commentaires :  toujours rappeler aux patients que ce qui compte autant sinon plus que la quantité que l'on fume...c'est la durée du tabagisme dans le temps même si ce n'est qu'une seule cigarette par jour)

  1. Krespine

CBPNPC - Thoracoscopie - Thoracotomie

Thoracoscopie chirurgicale vs thoracotomie contre un cancer du poumon : résultats à court terme d’un essai randomisé.

LONG H. et al.   Ann Thorac Surg   2018    105      2          386      392

http://www.annalsthoracicsurgery.org/article/S0003-4975(17)31191-8/fulltext

                     Pour confirmer que la chirurgie par voie thoracoscopique vidéo assistée (CTVA) n’est pas inférieure  voire même supérieure à la chirurgie par thoracotomie contre des cancers bronchopulmonaires non à petites cellules (CBPNPC) à un stade précoce en terme d’efficacité à court terme et oncologique, il a été recruté entre 2008 et 2014 508 patients de 18 à 75 ans dont 425 ont été éligibles pour l’analyse (215 avec CTVA et 210 par thoracotomie axillaire).

                     Huit procédure par CTVA ont été converties en thoracotomie au cours de l’intervention (3,72%). Le temps opératoire moyen en CTVA a été significativement moindre par CTVA que par thoracotomie (150 vs 166 minutes). De plus, la CTVA a été associée à une moindre perte sanguine per opératoire. Il n’y a pas eu de différence en ce qui concerne le drainage pleural post opératoire, la longueur de l’hospitalisation et les taux de morbidité et mortalité. Un cancer résiduel des marges opératoires a été trouvé chez 1 patient traité par CTVA et 5 traités par thoracotomie axillaire. Le champ des ganglions lymphatiques a été identique quel qu’ait été l’approche chirurgicale.

                     Il est conclu que la lobectomie par CTVA est sans danger et fiable pour traites les CBPNPC et la CTVA peut être supérieure à la thoracotomie par voie axillaire pour le temps opératoire et la perte sanguine en cours d’intervention.

         Commentaire : pourquoi, lorsque c’est possible, ne pas essayer d’abord le moins agressif ?)

  1. Krespine

BPCO - SÉVÉRITÉ - DESMOSINE

La Desmosine urinaire est associée à la sévérité de l’emphysème et aux exacerbations fréquentes chez les patients souffrant de BPCO.

Changhwan K. et al.               Respirology     2018    23        2          176      181

http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/resp.13170/abstract

            Le but majeur de cette étude a été de rechercher l’association entre indices TDM de l’emphysème et desmosinurie, la desmosine et l’isodesmosine étant excrétées dans les urines après dégradation du tissu conjonctif de la matrice extra cellulaire pulmonaire sur un total de 152 BPCO étant divisés en groupe emphysème dominant (n = 80) emphysème non-dominant (n = 72) selon l’index TDM de l’emphysème.

            Le taux de desmosine a été significativement plus élevé dans le groupe emphysème-dominant. Une différence significative a été également observée entre les 2 groupes sur l’IMC et la fonction pulmonaire. L’analyse multivariée a montré que le taux élevé de desmosine urinaire a été un prédicteur indépendant de l’emphysème (RR : 2,6). Le pourcentage d’exacerbations fréquentes a été significativement plus élevé dans le groupe à desmosinurie élevé la première année de suivi. Le nombre moyen d’exacerbations a été plus élevé dans le groupe aà desmosinurie élevé bien que cette différence n’ait pas été statistiquement significative (P = 0,067-. Les modifications de l’index d’emphysème n’a pas différé entre les 2 groupes de desmosine urinaire sur 3 ans de suivi.

            Au total, cette étude montre que le taux de desmosinurie mesuré par chromatographie liquide-spectrométrie de masse en tandem est associé à l’index TDM de l’emphysème. La desmosine urinaire peut être un prédicteur utile pour identifier les exacerbateurs fréquents.

(Commentaire :

  1. Krespine

BPCO - Nouveau phénotype

Emphysème et perte du tissu extra pulmonaire dans la BPCO : un phénotype perte tissulaire multi-organe.

Celli B. R. et al.          Eur Respir J    2018    51        2          1702146

http://erj.ersjournals.com/content/51/2/1702146

            Il a été testé si la progression de l’emphysème s’accompagne d’une majoration de la perte tissulaire dans d’autres localisations chez 1 817 patients de la cohorte ECLIPSE BPCO.

            Les participants avec une emphysème initial plus important avaient un moindre VEMS, IMC et index de masse grasse libre (IMGL), une plus mauvaise capacité fonctionnelle, moins de cardiovasculopathie mais plus d’ostéoporose. Les taux de CRP et d’IL-6 étaient identiques entre les groupes mais la protéine cellulaire club 16 a été plus élevée et l’IL-8, la protéine D du surfactant et le récepteur soluble pour une glycation évoluée du produit final ont été moindre avec plus d’emphysème final. Les patients avec plus d’emphysème avaient des déclins accélérés du VEMS, de l’IMC et de l’IMGL et plus d’exacerbations, d’hospitalisations et de mortalité.

            En conclusion, les patients souffrant d’emphysème prédominant subissent une perte excessive de tissu pulmonaire et extra pulmonaire qui est probablement lié à une entretien tissulaire anormal. Du fait des mauvaises évolutions cliniques, les auteurs proposent de nommer ce sous-groupe « phénotype BPCO avec perte tissulaire multi organes ».

(Commentaire : effectivement. Pourquoi n’y avait-on pas pensé avant !!!)

  1. Krespine