BPCO -Exacerbations - Urokinase

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Efficacité et innocuité de l'urokinase à petites doses pour le traitement des exacerbations aiguës (EA) des BPCO chez les patients hémodynamiquement stables souffrant de thrombo-embolie pulmonaire aiguë (TEPA).

JING X.  et al.            Clin Respir J              2018    12        June     1882    1890

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/crj.12751

            Pour évaluer l'incidence des TEPA chez les patients souffrant de EA de BPCO et évaluer l'efficacité et l'innocuité de faible dose d'urokinase pour la thrombolyse pour traiter les patients avec EABPCO hémodynamiquement stables et TEPA, un total de 419 patients avec EABPCO incluant 96 TEPA ont été inclus. Un total de 30 patients avec EABPCO-TEPA ont été rétrospectivement regroupés, et 66 patients avec EABPCO-TEPA ont été divisés prospectivement entre un groupe anticoagulation-seule, un groupe faible dose d'urokinase et un groupe dose standard. L'efficacité et l'innocuité des faibles doses d'urokinase ont été évaluées avec un suivi d'un an dans le groupe de patients avec EABPCO-TEPA hémodynamiquement stable.

            L'incidence des TEPA chez les patients souffrant d'EABPCO a été de 22,9% (96/419) qui augmentait avec le degré de sévérité de la BPCO passant de 3,5% (2/57) dans le groupe léger, 13,6% (19/140) dans le groupe modéré à 33,8% (75/122) dans les sous-groupes sévères. Dans l'étude prospective, le degré total d'efficacité du groupe avec faibles doses d'urokinase a été de 97,2% (35/36) plus élevé que dans le groupe avec dose standard d'urokinase 78,6% (11/14). Au cours du suivi, le taux d'effets secondaires dans le groupe faible dose 8,3% (3/36) a été significativement moindre que dans le groupe anticoagulation 25,0% (4/16) et le groupe dose standard d'urokinase 71,4% (10/14). De plus, le temps de rechute moyen de TEPA dans le groupe faible dose (9,0 ± 0 mois) a été plus long que dans le groupe anticoagulation (2,0 ± 1,41 mois). Le temps de rechute des EABPCO était comparable entre les différents groupes anticoagulation, faible dose et dose standard d'urokinase (8,5±2,12 – 9,0 ± 0 et 8,8 ± 3,40 mois).

            Au total, l'incidence des TEPA dans les EABPCO a été de 22,9% particulièrement avec un taux de survenue plus élevé dans les BPCO sévère. Par rapport au seul traitement anticoagulant, le traitement par urokinase à faible dose (500 000 UI/jour pendant 5-7 jours) pourrait obtenir une meilleure efficacité et innocuité chez les patients souffrant d'EABPCO hémodynamiquement stables avec TEPA, correspondant respectivement à un taux d'efficacité plus élevé (97,2%) et un moindre taux d'effets secondaires (8,3%).

(Commentaire : chaque jour le présent enrichit l'avenir)

  1. Krespine

BPCO - Endurance - Musique

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Impact de l'écoute de la musique au cours d'un test d'endurance à un effort de haute intensité chez les personnes souffrant de BPCO.

LEE A. L.       et al.    Chest               2018    153      5          1134    1141

https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(17)33225-7/fulltext

            Pour déterminer les effets de l'écoute de la musique au cours d'un test d'endurance de marche à vitesse constante 90 participants (âge moyen : 71 ± 8 ans – VEMS : 47 vr ± 19%vr) ont complété l'étude.

            Le temps d'endurance a été plus long (1,10 minutes) avec l'écoute de la musique que sans écoute (5,9 minutes) avec un test de dyspnée réduite fin de test (4,6 vs 5,6 sans musique). Il n'y a pas eu de différences significatives de la fréquence cardiaque, de la saturation percutanée en oxygène ou de la fatigue des jambes. Il n'y a pas eu d'effets adverses dans les 2 cas.

            Au total, dans la BPCO, la dyspnée a été moindre avec une écoute de la musique et a été accompagnée d'une augmentation de la tolérance lors d'un exercice de haute intensité démontrée par un temps d'endurance plus élevé. En pratique, l'effet a été modeste mais peut représenter une aide pour l'entrainement à l'effort chez ces patients.

(Commentaire : rappelons quand même que l'effort intense est très mauvais pour la santé = majoration du stress oxydant...et comme musique ? Debussy ou...Johny Halliday ?

  1. Krespine

Tabagisme passif - Grossesse - Enfance

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Tabagisme passif en début de vie et au cours de l'adolescence en relation avec la fonction pulmonaire.

THACHER. J.D. et al.           Eur Respir J               2018    51        6          1702111

http://erj.ersjournals.com/content/51/6/1702111

            L'influence du tabagisme passif au cours de la grossesse, le tabagisme passif ultérieur et le tabagisme à l'adolescence sur la fonction pulmonaire à 16 ans ont été étudiés chez 2 295 participants à l'âge de 16 ans.

            Le tabagisme maternel au cours de la grossesse a été associé à une diminution du rapport VEMS/CVF de -1,1% et une augmentation des résistances à 5-20 Hz. Les adolescents fumeurs avaient une réduction du rapport VEMS/CVF de 0,9% et une augmentation des résistances de 6,5Pa/L à 12,2 Pa/L. Des associations comparables du rapport VEMS/CVF ont été observées pour les concentrations en nicotine en utilisant la valeur ³ 12ng/ml comme seuil pour le tabagisme de l'adolescent.

            Le tabagisme maternel au cours de la grossesse a été associé à un moindre rapport VEMS/CVF et une augmentation des résistances bronchiques. De plus, le tabagisme à l'adolescence semble être associé à une réduction du rapport VEMS/CVF et une augmentation des résistances bronchiques.

(Commentaire : même si ces notions sont anciennes...il est bon de les confirmer et les rappeler périodiquement)

  1. Krespine

Pneumopathie Interstitielle - Exercice - Oxygène

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Impact du transport d'une supplémentation en oxygène sur la capacité à l'effort et la dyspnée chez les patients souffrant de pneumopathie interstitielle.

RAMADURAI D. et al.         Respir Med                 2018    138      May    32        37

https://www.resmedjournal.com/article/S0954-6111(18)30096-9/fulltext

            L'impact physiologique et symptomatique du transport d'un appareil de délivrance de l'oxygène chez les patients souffrant de pneumopathie interstitielle (PI) a été étudié chez 30 patients ayant une PI (de sévérité variée) cliniquement stable, dont la moitié utilisait de l'oxygène au départ.

            Chaque patient a effectué un test de marche de 6 minute (TdM6') – pour les utilisateurs d'oxygène, une marche a été effectuée avec le port d'un sac à dos (7,2 livres) contenant un réservoir d'oxygène comprimé, et pour les non-utilisateurs d'oxygène une marche a été effectuée avec un sac à dos de même poids. Pour chaque personne, au cours de la seconde marche, aucun sac à dos n'a été porté, les utilisateurs d'oxygène recevant l'oxygène par un système de délivrance stationnaire.

            Le port d'un sac à dos contenant l'O2 a entrainé une chute de la distance parcourue au cours du TdM6' et une augmentation de la dyspnée et de l'effort perçu parmi les utilisateurs d'oxygène. Le port d'un sac à dos pesant chez les non-utilisateurs d'O2 a significativement amoindri la saturation périphérique en O2 et le rapport distance-saturation. Par rapport aux porteurs d'oxygène dans un sac à dos, recevoir l'O2 via un concentrateur fixe a entrainé une plus grande amélioration de la distance au TdM6' chez les 3 personnes les plus affaiblis au départ (TdM6' ≤ 300m).

            En conclusion, chez les patients souffrant de PI, le port d'oxygène vs l'apport d'oxygène via un concentrateur fixe entraine une dyspnée significativement plus importante et une plus courte distance parcourue lors d'un test chronométré. Les patients avec les altérations les plus fortes peuvent être le plus affectés. Quand l'oxygène est prescrit, les médecins doivent alerter leurs patients de cet effet et les aider à décider du meilleur mode de délivrance de l'O2 pour satisfaire leurs besoins.

(Commentaire : effectivement fallait y penser !!!)

  1. Krespine

Asthme allergique sévère - Omalizumab

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Efficacité de l'Omalizumab pour les patients souffrant d'asthme allergique sévère (AAS) selon le nombre d'éosinophiles dans le sang : l'étude STELLAIR.

HUMBERT M. et al. Eur Respir J               2018    51        1702523

http://erj.ersjournals.com/content/51/5/1702523

            Pour déterminer l'importance du nombre d'éosinophiles sanguin avant traitement comme facteur de prédiction de la réponse à l'Omalizumab AC monoclonal anti IgE, une étude rétrospective en vie-réelle a été conduite en France entre décembre 2015 et septembre 2016 chez 872 patients souffrant d'AAS (723 adultes d'âge  ³ 18 ans et 149 mineurs (âge 6-17 ans) avec évaluation de la réponse au traitement sur 3 critères : évaluation du médecin, réduction de ­³ 40% du nombre annuel d'exacerbations et une combinaison des 2 .

            L'éosinophilie sanguine a été de ³ 300cellules/µL-1 chez 52,1% des adultes et chez 73,8% des mineurs. Selon l'évaluation des médecins, 67,2% des adultes et 73,8% des mineurs ont été répondeurs et 71,1% des adultes, 78,5% des mineurs avaient une réduction de ³ 40% du nombre d'exacerbations. Chez les adultes, le taux de réponse à partir des critères combinés était de 58,4% pour une éosinophilie sanguine ³ 300 cellules/µL-1 (n = 377) et 58,1% pour une éosinophilie sanguine < 300 cellules/µL-1 (n = 346).

            Il est conclu que cette étude montre qu'un large pourcentage de patients souffrant de AAS ont une éosinophilie sanguine ³ 300cellules/µL-1 et suggère que l'efficacité de l'Omalizumab est identique dans les sous-groupes à haute et faible éosinophilie.

(Commentaire : je jure que j'ai aucun conflit d'intérêt ...le laboratoire n'a pas voulu me payer..MdR)

  1. Krespine

FPI - Pneumothorax - Pronostic

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Signification pronostique d'un pneumothorax chez des patients souffrant de Fibrose Pulmonaire Idiopathique (FPI).

NISHIMOTO K.  et al.          Respirology                2018    23        5          519      525

 https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/resp.13219

            Pour clarifier l'incidence et la signification pronostique de la survenue d'un pneumothorax chez les patients souffrant de FPI et de plus rechercher les facteurs de risque de cette complication, 84 patients consécutifs ont été inclus dans cette étude.

            Sur les 84 patients, 17 ont eu un pneumothorax. L'incidence cumulée du pneumothorax a été respectivement de 8,5%, 12,5% et 17,7% à 1, 2 et 3 ans. L'analyse univariée a montré que le pneumothorax a été significativement liée à un mauvais pronostic (HR : 2,99). L'analyse multivariée avec ajustement sur le sexe, l'âge et la CVF(%vr) a montré que le pneumothorax a été un prédicteur indépendant d'une mauvaise évolution de la FPI (HR : 2,85). Un moindre IMC et la présence d'anomalies réticulées diffuses ont été associés significativement à la survenue d'un pneumothorax.

            En conclusion, ces résultats confirment que les patients souffrant de FPI développent souvent un pneumothorax au cours de l'évolution clinique et que la survenue d'un pneumothorax prédit un mauvais devenir.

(Commentaire :

  1. Krespine