Cancer Broncho-Pulmonaire - Toux

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Toux chez les patients souffrant de cancer broncho-pulmonaire (CBP) : une étude longitudinale observationnelle de caractérisation et d'associations cliniques.

HARLE A. S.M; et al.              Chest              2019                155      1          103      113

https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(18)32574-1/fulltext

       La toux est habituelle chez les patients atteints de CBP, et les traitements antitussifs sont sous-optimaux. Il y a peu de données publiées décrivant la toux chez ces patients ou de travaux évaluant les associations cliniques. Le but de cette étude est de combler ce manque.

       Au départ de l'étude 177 patients ont été inclus dont 153 ont fourni des données à J60. La durée moyenne de la toux a été de 52 semaines. La toux a été décrite comme assez sévère pour justifier un traitement chez 62% des patients. En fonction de l'échelle utilisée, l'état des performances a été associé à la fois à la sévérité de la toux et à son impact au départ de l'étude, alors que la sévérité la plus intense de la toux à l'entrée de l'étude était associée au sexe féminin, à l'asthme et au reflux. L'impact de la toux au début de l'étude a été en plus associé à la présence de nausées. Les caractéristiques du cancer (c'est à dire stade, histologie) n'étaient pas associées à la sévérité ni de la toux ni à son impact, ni au tabagisme ou à la BPCO.

       Il est conclu qu'il s'agit de la première étude qui décrit les caractéristiques de la toux chez les patients souffrant de CBP et qui identifie les associations cliniques qui peuvent être pertinentes pour son traitement. Nos données suggèrent que la toux est un symptôme fréquent et pénible et un besoin clinique non satisfait. Son association à des symptômes gastro-intestinaux dans cette étude pourrait améliorer notre compréhension de la physiopathologie et des options thérapeutiques contre la survenue de la toux chez les patients souffrant de CBP.

(Commentaire: )

  1. Krespine :

Pneumonie - Corticoïdes - Infarctus

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Prise de corticoïdes et survenue d'infarctus myocardique chez les adultes hospitalisés contre une pneumonie communautaire.

CANGEMI R. et al.      Ann Am Thorac Soc              2019    16        1          91        98

https://www.atsjournals.org/doi/abs/10.1513/AnnalsATS.201806-419OC

       Une interaction potentielle entre le traitement corticoïde et un infarctus myocardique au cours d'une hospitalisation a été recherché chez 758 patients adultes souffrant de pneumonie communautaire (PC) dans une clinique de Rome (493 hommes, 265 femmes, 71,7 ± 14,4 ans).

       Parmi eux, 241 (32%) ont été traités par corticothérapie systémique (méthylprednisolone, bétaméthasone ou prednisone). Au cours du suivi, 62 (8,2%) ont eu un infarctus myocardique pendant leur hospitalisation (incidence: 0,72/100 personnes/j). Ceux traités par corticoïdes avaient une moindre incidence d'infarctus myocardique (0,42/100 personnes/j) que ceux traités sans corticoïdes (0,89/100 personnes/j). Dans un modèle Cox ajusté sur le score de propension, la prise de corticoïdes a été associée à une moindre incidence d'infarctus myocardique (HR: 0,46).

       En conclusion, il a été trouvé qu'une corticothérapie lors de l'hospitalisation a été associée à une moindre incidence d'infarctus myocardique chez les adultes hospitalisés contre une PC.

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  1. Krespine

FPI - Emphysème

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Effets de l'emphysème sur les caractéristiques physiologiques et pronostiques de la fonction pulmonaire dans la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI)

YOON H-Y et al.         Respirology    2019    24        1          55        62

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/resp.13387

       La fibrose pulmonaire et l'emphysème combiné (FPE) est caractérisé par un volume pulmonaire préservé et un moindre déclin de la fonction pulmonaire. Cependant, à partir de quelle étendue de l'emphysème commence l'impact sur la physiologie respiratoire et les caractéristiques pronostiques dans la FPI n'est pas évident.

       L'ampleur de l'emphysème a été de ³ 5% chez 53 patients (25%), ³ 10% chez 23 patients (11%) et ³ 15% chez 12 patients (6%). Les patients avec emphysème de ³ 5% étaient plus souvent des hommes et des non-fumeurs. Ils avaient un volume pulmonaire plus préservé et un taux de déclin moindre de la CVF que ceux sans emphysème ou emphysème insignifiant. Le taux de déclin de la CVF a été un prédicteur significatif de mortalité chez les patients sans ou avec emphysème insignifiant et chez ceux avec un degré d'emphysème ³ 5%. Cependant, la capacité de diffusion du CO (DLCO) a été le facteur pronostique le plus significatif chez les patients avec un degré d'emphysème de ³ 10%) (HR : 0,972). Une valeur seuil de 10% pour l'étendue de l'emphysème a créé la différence la plus significative du taux de déclin de la CVF chez les patients souffrant de FPI.

       En conclusion, dans la FPI, un emphysème ³ 10% retentit à la fois sur le taux de déclin annuel et la signification pronostique de la CVF. Cette étendue pourrait être utilisée pour définir la FPE.

(Commentaire :

  1. Krespine

BPCO - VAG - Bénéfices

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Efficacité de la vaccination antigrippale sur les hospitalisations et les facteurs de risque d'évolutions sévères chez les patients hospitalisés contre une BPCO.

MULPURU S. et al.                 Chest              2019    155      1          69        78

https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(18)32725-9/fulltext

       Parmi 4 755 patients hospitalisés souffrant de BPCO, 4 198 (88,3%) avec un état vaccinal connu ont été analysés. L'analyse ajustée a montré une réduction de 38% des hospitalisations en lien avec la grippe chez les sujets vaccinés vs les sujets non vaccinés. Les patients positifs à la grippe (n = 1 833 soit 38,5% ont souffert d'une mortalité globale plus élevée (9,7% vs 7,9%) et une maladie majeure (17,2% vs 12,1%) par rapport aux patients sans grippe. Les facteurs de risque de mortalité chez les patients grippés incluaient l'âge > 75 ans (OR: 3,7), une comorbidité cardiaque (OR: 2), une résidence pour soins de longue durée (OR: 2,6) et la prise d'oxygène à domicile (OR : 2,9).

       Il est conclu que la vaccination anti grippale a réduit significativement l'hospitalisation en lien avec une grippe chez les patients souffrant de BPCO. Les initiatives visant à augmenter la vaccination et la prise précoce d'agents antiviraux parmi les patients souffrant de BPCO pourrait réduire l'hospitalisation contre une grippe et les atteintes sévères, et améliorer les coûts des soins de santé dans cette population vulnérable.

(Commentaire : la vaccination quand elle est possible est indiscutablement le MEILLEUR TRAITEMENT de toutes les maladies)

  1. Krespine

Chevauchement BPCO-SAOS - Risques

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Conséquences cardiovasculaires et mortalité toutes causes chez les patients souffrant de chevauchement SAOS et BPCO.

KENDZERSKA T. et al.          Ann Am Thorac Soc              2019    16        1          62        70

https://www.atsjournals.org/doi/abs/10.1513/AnnalsATS.201802-136OC

       Pour déterminer si la présence combinée de BPCO et SAOS défini par l'IAH ou le degré d'hypoxémie nocturne est associée à des risques augmentés de complications cardiovasculaires et de mortalité, les données d'adultes suspects de SAOS entre 1994 et 2010 ont été prospectivement collectées.

       Parmi les 10 149 participants, 30% avaient un IAH de plus de 30/heure, 25%, dormaient pendant au moins 10 minutes de sommeil avec une SpO2 de moins de 90% et 12% avaient une BPCO. Sur une moyenne de 9,4 ans, 16,4% ont développé une complication. Sur l'ensemble du groupe, un risque plus élevé de complication a été observé chez les sujets souffrant de BPCO qui avaient au moins pendant 10 minutes de sommeil une SpO2 < 90% (HR: 1,91), mais non avec un IAH > 30/h. Un effet synergique était retrouvé chez les femmes (risque relatif lié à l'interaction [RRLI]: 1,18) mais non chez les hommes (RRLI : -0,08). Le risque le plus élevé de complication a été associé à la présence associée d'un IAH>30/h et d'une BPCO chez les sujets non traités (HR: 2,01). Un effet synergique n'a pas été trouvé.

       Il est conclu que chez les adultes suspects de SAOS, la co-survenue d'hypoxémie nocturne et de BPCO a été associée à une augmentation du risque de complications cardiovasculaires et de mortalité avec un effet synergique trouvé seulement chez la femme.

(Commentaire :

  1. Krespine

BPCO - Exacerbations - Fonction cardiaque - Biomarqueurs

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Modifications des biomarqueurs de la fonction cardiaque au cours des exacerbations de BPCO.

Shafuddin E. et al.        Respir Med     2018    145      Dec     192      199

https://www.resmedjournal.com/article/S0954-6111(18)30367-6/fulltext

       Pour rechercher si les taux des biomarqueurs cardiaques au cours des hospitalisations contre des exacerbations de BPCO pourraient affecter la sévérité et le traitement des exacerbations, le NT-proBNP et la troponine T ont été mesurées à l'admission, à 12h et 72h après ainsi que la stabilité clinique chez 176 patients.

       Le NT-proBNP a augmenté de façon géométrique de 43pmol/L à l'admission jusqu'à 56pmol/L à 12 heures, 53pmol/L à 72 heures et a diminué à 25 pmol/L lors de la stabilité. Les taux de troponine T ont diminué à 12 heures mais 15/174 patients avaient une amélioration clinique significative. Le traitement par bronchodilatateur nébulisé et les concentrations sanguines en Salbutamol étaient associées à des plus fortes augmentations de l'élévation des NT-proBNP à 12 heures indépendamment de la BPCO au départ ou de la sévérité de l'exacerbation et d'autres traitement. Le bronchodilatateur nébulisé et les concentrations en Salbutamol prédisaient également les élévations de la Troponine T en analyses univariée.

       En conclusion, le NT-proBNP continue à augmenter après hospitalisation contre des exacerbations de BPCO et une minorité de patients ont des augmentations cliniquement significatives des Troponines cardiaques. Ces augmentations sont associées au traitement par bêta-agonistes nébulisés. Ces résultats suggèrent que des doses élevées de bêta-agoniste peuvent exacerber les troubles fonctionnels cardiaques de la BPCO.

(Commentaire : une fois encore il ne faut pas voir les risques mais le rapport Bénéfice/Risque )

  1. Krespine.