BPCO - Morbidité - Aspirine

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Consommation d'aspirine et morbidité respiratoire de la BPCO.

            Analyse appariée par score de propension dans des groupes de population et mesures de l'évolution dans une étude BPCO.

FAWZY A. et al.        Chest               2019                155      3          519      527

https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(18)32887-3/fulltext

            L'effet de l'aspirine sur la morbidité de la BPCO a été étudié chez 1 698 sachant déjà qu'il est connu qu'elle a été associée à une réduction de la mortalité toutes causes dans la BPCO.

            Parmi les participants, 45% ont rapporté une prise d'aspirine quotidienne initialement. L'appariement du score de propension a abouti à 503 paires de participants. Les utilisateurs d'aspirine avaient un moindre taux total d'incidence d'exacerbations de BPCO avec un effet similaire pour les exacerbations modérées mais non pour les exacerbations sévères. La prise d'aspirine a été associée à un score total plus bas du Questionnaire Respiratoire St George, à un moindre risque de dyspnée modérée-sévère Score du Questionnaire du MRC modifié ³ 2) et du score d'évaluation de la BPCO, mais non sur la distance au test de marche de 6 minutes.

            Il est conclu que la prise quotidienne d'aspirine est associée à une réduction du nombre d'exacerbations, à une moindre dyspnée et une meilleure qualité de vie. Des essais cliniques randomisés sur la prise d'aspirine dans les BPCO sont à recommander pour prendre en compte les facteurs de confusion non mesurés et résiduels.

(Commentaire : ..et la prise en compte des risques de l'aspirine en continu ?)

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Cancer Broncho-Pulmonaire - Tabagisme - Impact

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Étude longitudinale pour évaluer l'impact du tabagisme au moment du diagnostic et de son sevrage sur la survie à 1 an chez les personnes souffrant de Cancer Broncho-Pulmonaire Non à petites cellules (CBPNPC).

GEMINE R. E. et al.              Lung Cancer               2019    129      3          1          7

            Pour actualiser la prévalence du tabagisme chez les personnes qui ont été diagnostiquée avec un CBPNPC et pour voir si le statut tabagique initial et son sevrage sont indépendamment associés à la survie à 1 an, cette étude a inclus 1 124 patients ayant eu un diagnostic récent de CBPNPC entre 2010 – 2016.

            77% de non-fumeurs, 60% d'ex-fumeurs et 57% de fumeurs persistants étaient en vie à 1 an (p = 0,01). Après ajustement sur l'âge, le stade, l'EGOG, la chirurgie et le sexe, les ex-fumeurs (HR ajusté : 1,96) et les fumeurs persistants (HRa : 1,19) ont été tous les deux plus susceptible de mourir dans l'année.

            23%des fumeurs avec un CBPNPC ont arrêté dans les 3 mois après le diagnostic. À un an, 69% de ceux qui se sont sevrés étaient en vie versus 53% de ceux qui continuaient à fumer (p<0,01). Après ajustement, le risque de mourir était moindre (HRa : 0,75) chez ceux qui arrêtaient le tabagisme bien que ce n'était pas statistiquement significatif (p = 0,23).

            En conclusion, il s'agit de la plus large étude prospective qui valide le tabagisme dans le CBPNPC ; elle montre qu'un tiers des personnes sont fumeurs au moment du diagnostic. Les fumeurs ont une moindre survie à 12 mois que les non et ex-fumeurs. Arrêter le tabagisme a été associé à une réduction de 25% de la mortalité ce qui peut être cliniquement important bien qu'il n'y ait pas de signification statistique après ajustement sur les autres facteurs.

(Commentaire : statistiques ou pas vaut même  mieux s'arrêter de fumer bien avant d'avoir un CBPNPC...)

  1. Krespine

Pleurésies Idiopathiques - Évolutions

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Incidence de la malignité et survie des patients souffrant de pleurésie idiopathique.

BERTRAM REUTER S.       J Thorac Dis               2019    11        2          386      392

http://jtd.amegroups.com/article/view/26441

            La survenue sur 3 ans d'une malignité et la survie ont été évaluées chez 547 patients souffrant de pleurésie idiopathique sur un total de 658 patients (83%) ayant eu une chirurgie thoracoscopique vidéo-assistée (CTVA) dont 29 (5%) étaient diagnostiqués avec une malignité au cours de la période de suivi de 3 ans.

            Parmi ces derniers, 93% étaient diagnostiqués avec une malignité dans la première année. Le nombre de personnes nécessaires pour dépister un cas de cancer au cours du suivi était de 18 durant la première année après la CTVA et de 250 les deux années suivantes. La survie a été indépendante du type de malignité (Mésothéliome pleural malin vs autres cancers) et de l'intervalle de temps entre la CTVA et le diagnostic de cancer (≦ 31 jours vs 1-36 mois ; P= 0,15). La survie moyenne du groupe sans malignité a été de 1 095 jours.

                  Il est conclu que cette étude confirme la faible incidence de malignité des pleurésies idiopathiques après CTVA. Presque tous les cas incidents de malignité ont été diagnostiqués dans les 12 mois après la CTVA. Aucun désavantage de survie n'a été observé chez les patients avec la survenue du cancer. Ces résultats suggèrent que le suivi des pleurésies idiopathiques pourrait sans danger être limité à un an. La stratégie optimale de surveillance reste à rechercher.

(Commentaire :

  1. Krespine

BPCO - Exacerbations - DEP

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La surveillance du DEP pourrait prédire les exacerbations de BPCO : Une étude prospective observationnelle.

CEN J. et al.                Respir Med                 2019    148      3          43        48

https://www.resmedjournal.com/article/S0954-6111(19)30019-8/fulltext

            Pour vérifier l'hypothèse selon laquelle la surveillance du DEP pourrait à la place de la spirométrie être utilisée sans danger pour prédire les exacerbations de BPCO, la surveillance matinale du DEP a été effectuée pendant 6 mois chez 53 patients souffrant de BPCO modérée à sévère (VEMS moyen 31,53%vr) inclus à Ningbo en Chine.

            Un total de 69 exacerbations de BPCO (63 à début progressif , 6 à début brutal) a été enregistré. 30 cas (43,5%) d'exacerbations à début progressif ont nécessité une hospitalisation et le DEP moyen a diminué significativement (vs la valeur initiale) au cours des 5 jours qui ont précédé les exacerbations (de 161,9  ± 39,4 L/min à 137,9 ± 36,1L+min, P<0,05 – puissance statistique = 0,92). Cependant, cela n'a pas été le cas pour les exacerbations sans hospitalisation (de 175,4 ± 42,5L/Min à 161,5 ± 39,3 L/min P = 0,172 puissance statistique : = 0,63). L'analyse ROC a montré que 24 heures avant l'exacerbation hospitalisée, la valeur seuil optimale de la variation du DEP pour la prédire a été de 28L/min (17% par rapport à la valeur initiale) avec une sensibilité et une spécificité respectivement de 76,7% et 72,7%. Tandis que 48 heures avant l'hospitalisation pour exacerbation, la valeur seuil optimale de la variation du DEP pour la prédire était de 14L/min (9% par rapport à la valeur initiale) avec une sensibilité et une spécificité respectivement de 86,7% et 66,7%.

            Il est conclu qu'en tant que méthode rapide et peu couteuse, le DEP pourrait être utilisé pour la prédiction et la détection précoce d'une exacerbation nécessitant une hospitalisation. Cela pourrait fournir une opportunité pour une intervention rapide contre une exacerbation de BPCO.

(Commentaire : en effet pourquoi ne pas surveiller le DEP dans la BPCO ?)

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Opacités en Verre Dépoli - Patients jeunes

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Caractéristiques cliniques et pronostic des opacités nodulaires en verre dépoli (ONVD) chez les jeunes patients.

WANG J.  et al.          J Thorac Dis               2019    11        2          557      563

http://jtd.amegroups.com/article/view/26586

            Pour rechercher les caractéristiques cliniques et le pronostic des ONVD chez les patients jeunes, les données cliniques de 127 jeunes patients chez qui ont été diagnostiqué des ONVD et qui ont bénéficié d'une chirurgie thoracoscopique vidéo-assistée (CTVA) ont été collectées entre janvier 2016 et janvier 2017. Les nodules ont été classés en 26 nodules bénins (Groupe A) et 115 nodules malins (Groupe B).

            Les résultats des examens anatomopathologiques de 91 ONVD ont révélé 16 adénocarcinome in situ (ADCIS), 42 adénocarcinomes micro-invasifs(ADCMI), 13 adénocarcinomes invasifs (ADCI), 8 hyperplasies adénomateuses atypiques (HAA), 1 granulome inflammatoire (GI), 2 pseudo-tumeurs inflammatoires pulmonaires (PTIP) et 9 autres nodules bénin (NB)s. Les résultats des examens anatomopathogiques de 50 ONVD ont objectivé 6 ADCIS, 29 ADCMI, 9 ADCI, 1HAA, 2 GI et 3 autres NB. Aucun patient n'avait d'invasion ganglionnaire. Les taux de complications péri opératoires ont été de 6,30% par rapport aux 7,63% de complications à long terme. Aucun patient avec ONVD n'a souffert de rechute et de mort (survie sans rechute à 2 ans : 100% - survie globale à 2 ans : 100%).

            En conclusion, les ONVD chez les jeunes patients qui bénéficient d'une CTVA ont un fort pourcentage de malignité, leur pronostic est satisfaisant.

(Commentaire :

  1. Krespine

CBPNPC - Les Stadifications

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Fiabilité de la stadification clinique des cancers broncho-pulmonaires non à petites cellules (CBPNPC) aux stades I-IIIa.

                                    Une analyse basée sur les données individuelles des participants.

NAVANI N.  et al.                 Chest              2019    155      3          502      509

https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(18)32607-2/fulltext

            Dans la mesure ou peu de données existent sur la fiabilité de la stadification clinique et son impact sur le traitement et la survie, il a été évalué si les caractéristiques des participants ou des essais seraient associées à la fiabilité de la stadification comme à l'impact sur la survie chez 698 patients qui ont bénéficié d'une chirurgie isolée (± radiothérapie)  selon leurs données sur la stadification clinique (cTNM) et la stadification pathologique (pTNM).

            46% des cas étaient cTNM de stade I, 23% cTNM de stade II et 31% cTNM de stade III. Le stade cTNM n'était pas en accord avec le stade pTNM dans 48% des cas , dont 34% cliniquement sous-évalués et 14% cliniquement surévalués. La concordance n'était pas associée à l'âge (P = .12), au sexe (P = .62), à l'histologie (P= .82), à la méthode de calcul du stade (P= .32) ou à l'année de randomisation (P = .98). Une faible survie chez les patients sous-estimés était expliquée par un stade pTNM sous-jacent. La stadification clinique a échoué pour détecter une atteinte T4 dans 10% des cas et a mal classé l'atteinte ganglionnaire dans 38% des cas.

            Au total, cette étude démontre un agrément sous optimal entre la stadification clinique et pathologique. Le désaccord entre le T clinique et pathologique et la stadification ganglionnaire pourrait conduire à des décisions thérapeutiques différentes respectivement dans 10% et 38% des cas. De futures recherches sont donc nécessaires pour améliorer la fiabilité de la stadification des patients souffrant de CBPNPC aux stade I-IIIa.

(Commentaire : important a avoir en tête quand on va décider d’un projet thérapeutique)

  1. Krespine