Asthme - BPCO - Bronchodilatation

le . Publié dans PUBLICATIONS

Réversibilité sous bronchodilatateurs dans l’asthme et la BPCO : résultats de 3 larges études de population.

JANSON C.    et al.    Eur Respir J    2019    54        3          1900561

https://erj.ersjournals.com/content/54/3/1900561

            Pour comparer les différentes méthodes de mesure des réponses bronchodilatatrices (RBD) dans l’asthme et la BPCO et étudier dans quelle mesure la RBD est liée à l’intensité des symptômes et aux caractéristiques phénotypiques, le VEMS et la CVF ont été mesurées avant et 15 minutes après 200µg de Salbutamol chez 35 628 personnes âgées de ³ 16 ans. Les sujets ont été classés en 3 groupes : asthme courant (n = 2 833 patients), BPCO (n = 1 146 patients) et sans atteinte bronchique (n = 31 649 patients).

            La prévalence de la réversibilité sous bronchodilatateur exprimée par une augmentation du VEMS ³ 12% et de 200mL a été de 17,3% et 18,4% respectivement dans l’asthme et la BPCO, tandis que la prévalence a été de 5,1% dans le groupe sans atteinte bronchique. Dans l’asthme, la RBD a été associée à des sifflements (OR : 1,36), à l’atopie (OR : 1,36) et à des fractions plus élevées de NO expiré, tandis que dans la BPCO ni le débit ni le volume de la RBD n’ont été associés à l’importance des symptômes, des exacerbations ou de l’état général après ajustement sur le VEMS avant bronchodilatation.

            Il est conclu que la RBD a été au moins aussi courante chez les participants asthmatiques que BPCO. Ceci indique que les mesures de réversibilité sont au moins aussi courantes chez les participants BPCO qu’asthmatiques. Ceci montre que les mesure de RBD sont valeur limites pour différencier l’asthme de la BPCO dans les études de population. Cependant dans l’asthme, la RBD peut être un marqueur phénotypique.

(Commentaire : Voilà un premier article qui remet tout en question...en Science il est vrai rien n’est définitif et ce sont les remises en question que font avancer la compréhension...attendons la suite avant de changer quoi que ce soit).

  1. Krespine

SAOS - PPC - Âge

le . Publié dans PUBLICATIONS

Les patients avec SAOS sont perçus comme plus jeunes après traitement par PPC.

YAGIHARA F. et al.             Chest              2019    156      3          553      561

https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(19)30709-3/fulltext

            Le but de cette étude a été de comparer les effets du traitement par PPC sur l’apparence du visage chez des patients souffrant de SAOS sévère qui ont été randomisés soit pour être traités par PPC ou par un dilatateur nasal (placebo) sur un mois.

            Les patients ont été évalués par questionnaires, polysomnographie et photographies faciales initialement et à la fin de chaque intervention. Par un sondage électronique, les photographies ont été présentées en ordre randomisé à 704 observateurs qui ont évalué l’âge, la santé, l’attirance et la fatigabilité des patients.

            Trente patients (46 ± 9 ans – 21 hommes – IAH : 61,8 ± 26,2/heure) ont été évalués. Au cours de chaque période d’intervention, les patients ont utilisé la PPC 6 ± 1,7 heures par nuit sur 94% des nuits et le placebo sur 98% des nuits. Après PPC, les patients ont été évalués plus jeunes (47,9 ± 3,5 ans) qu’ils n’étaient apparus au départ (53,9 ± 4 ans) et après placebo (49,8 ± 3,7 ans). L’analyse de régression linéaire montrait que l’observance à la PPC, le temps total de sommeil et le pourcentage de temps total de sommeil avec une saturation oxyhémoglobinée > 90% étaient des prédicteurs d’une diminution de l’âge après PPC.

            En conclusion, les patients souffrant de SAOS sévère ont eu une apparence plus jeune après un mois de traitement par PPC. Ce bénéfice peut servir de source de motivation additionnelle pour les patients avec SAOS pour observer leur traitement par PPC et peut faciliter la prise en charge du SAOS.

(Commentaire : argument de choc pour donner envie de prendre et garder le traitement par PPC chez l’homme et bien sûr surtout chez la femme)

  1. Krespine

Durée du sommeil - Fibrillation auriculaire

le . Publié dans PUBLICATIONS

Association courte durée du sommeil et fibrillation auriculaire.

GENUARDI M.V. et al.        Chest   2019    156      3          544      552

https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(19)30196-5/fulltext

            Pour déterminer l’association entre durée du sommeil mesurée objectivement et Fibrillation Auriculaire (FA), 31 079 adultes soumis à une polysomnographie diagnostique entre 1999 et 2015 dans plusieurs sites d’un large réseau hospitalier ont été identifiés à partir des dossiers électroniques médicaux. La FA prévalente a été identifiée par un ECG continu au cours de la polysomnographie

Il a été identifié 404 cas de FA prévalente parmi les 30 061 sujets (âge moyen 51 +/- 14,5 ans – 51,6% de femmes) soumis à une polysomnographie. Après ajustement, chaque heure de moins de durée de sommeil a été associée à un risque multiplié par 1.17 de FA prévalente. Parmi les 27 589 patients sans FA initialement, il était identifié 1 820 cas de survenue de FA sur les 4,6 ans de suivi. Après ajustement, chaque une heure de réduction de durée du sommeil a été associée à une augmentation du risque de survenue de FA multiplié par 1.09.

            En conclusions, une courte durée du sommeil est associée de façon indépendante à la prévalence et la survenue d’une FA. D’autres recherches sont nécessaires pour déterminer si des interventions pour rallonger le sommeil peuvent amoindrir le risque de FA.

(Commentaires : et dire qu’on veut nous faire faire beaucoup de sports alors que le sommeil est bien meilleur pour la santé...MdR...)

  1. Krespine

Cancer colorectal - Métastasectomie - Laser

le . Publié dans PUBLICATIONS

La métastasectomie pulmonaire assistée par Laser est associée à une survie prolongée chez les patients souffrant de cancer colorectal.

MONEKE I. et al.      J Thorac Dis               2019    11        8          3241    3249

http://jtd.amegroups.com/article/view/31144

            Des métastases pulmonaires se développent chez 10-15% des patients souffrant de cancer colorectal. La métastasectomie chirurgicale offre actuellement le seul espoir de guérison pour ces patients. Le but de cette étude a été d’analyser le rôle croissant de la métastasectomie pulmonaire dans le contexte de la chirurgie assistée par laser (CAPL) vs chirurgie assistée sans laser (CASL).

            Les auteurs ont effectué une analyse rétrospective d’un seul centre de 204 patients qui ont eu des métastasectomies pulmonaires curatrices contre un cancer colorectal entre 01/2005 et 12/2016. Le critère principal a été la survie.

            Le suivi moyen a été de 53 mois. Un total de 267 métastases a été réséqué dans 154 opérations pour le groupe CASL vs 438 métastases dans 122 opérations pour le groupe CAPL. L’intervalle de temps entre le traitement de la tumeur primitive et la première métastasectomie pulmonaire a été significativement plus court dans le groupe CAPL (19 vs 32 mois). Des résections anatomiques étaient significativement moindres avec la CAPL respectivement 8% vs 23%. Malgré des prédicteurs plus négatifs dans le groupe CASL, il n’y a eu aucune différence statistiquement significative dans la survie globale à 5 ans spécifique de la maladie (70% CAPL vs 58% CASL).

            En conclusion, il a antérieurement été démontré que la survie après métastasectomie pulmonaire était corrélée au faible nombre de métastases et un plus long intervalle de temps sans maladie. Cependant, avec la technique CAPL qui permet d’économiser du tissu, une complète résécabilité peut être obtenue chez les patients avec le plus de métastases et une survie à long terme est possible pour ces patients sélectionnés.

(Commentaire : pas en avant important )

  1. Krespine

Cancer Bronchopulmonaire - Fibroscope laser

le . Publié dans PUBLICATIONS

Un nouveau fibroscope laser pour l’imagerie et la photothérapie simultanées d’un cancer broncho-pulmonaire périphérique (CBPP).

KINOSHITA T. et al.             Chest              2019    156      3          571      578

https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(19)30875-X/fulltext

            La photothérapie est une alternative thérapeutique pour les patients souffrant de CBPP non à petites cellules (CBPPNPC) incapables de subir une résection chirurgicale. Cependant, la photothérapie est couramment limitée au traitement des CBP centraux avec une proportion beaucoup plus large de lésions périphériques restant inaccessibles.

            Un fibroscope optique composite nouvellement développé, ultra-petit, de type parallèle (« Laser-eYe Ultrathin fiberscope LYU ») capable simultanément d’imagerie en lumière blanche et de photothérapie a été évalué dans des modèles préclinique de CBPP. Trois modèles ont été utilisés : xénogreffe de CBP humain chez la souris (A549), tumeurs orthotopiques VX2 chez les lapins et poumons de procs ex vivo dans lesquels des tissus tumoraux A549 ont été transplantés. Une nanoparticule multifonctionnelle porphyrine- phospholipide (Porphysome) a été utilisée comme photosensibilisatrice pour évaluer la thérapie photothermique guidée par fluorescence.

            Le LYU 0,97mm de diamètre et le revêtement hydrophile ont permis un passage facile dans le canal de travail de tous les types de bronchoscopes et a contrôlé le guidage de la pointe du LYU dans toutes les directions désirées. Le LYU a pu visualiser la bronche périphérique et les tumeurs périphériques chargées de porphysome. Le LYU a pu également effectuer un traitement photothermique avec imagerie simultanée.

            En conclusions, le LYU permet une imagerie et une photothérapie simultanées qui fournit une irradiation précise des CBP périphériques. Ce nouvel appareil laser peut être capable du traitement transbronchique ultra minimalement invasif de CBP périphériques.

(Commentaire : un espoir formidable )

  1. Krespine

Bronchectasies - Traitement - Aérosols

le . Publié dans PUBLICATIONS

ÉRADICATION DE PSEUDOMONAS AERUGINOSA PAR COLISTINE INHALÉ CHEZ LES ADULUTES SOUFFRANT DE BRONCHECTASIES NON MUCOVISCIDOSIQUE (CF).

BLANCO-APARICIO M.et al.         Chronic Respir Dis    2019    Jan-De 1479973119872513

https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/1479973119872513

            La présence persistante de Pseudomonas aeruginosa dans les bronches de patients souffrant de bronchectasies non CF est associée à une aggravation des symptômes, une augmentation des exacerbations, une mauvaise qualité de vie et une altération fonctionnelle.

            L’objectif de cette étude prospective de cohorte effectuée chez 67 patients souffrant de bronchectasies non CF a été l’analyse de taux d’éradication de P. aeruginosa dans les expectorations par Colistine inhalée et l’effet du traitement sur les exacerbations. L’âge moyen des patients a été de 67,25 ­± 14,6 ans (59,7% d’hommes).

            Les pourcentages d’éradication de P. aeruginosa dans les expectorations à 3,6, 9 et 12 mois ont été respectivement de 61,2%, 50,7%, 43,3% et 40,3%. Il a été observé une diminution significative d’exacerbations après un an de traitement par Colistine (1,98 ± 3,62) vs l’année antérieure (3,40 ± 4,21 p <0,001).

            Il est conclu que le traitement par colistine inhalée chez les patients souffrant de bronchectasies non CF et P. aeruginosa dans les expectorations peut atteindre des taux élevés d’éradication même chez les patients avec plusieurs cultures positives, ainsi qu’une diminution significative des exacerbations et des hospitalisations.

(Commentaire : pourquoi pas...en aérosol...cela n’engage à rien ou presque)

  1. Krespine