BPCO - Exacerbations - Risque - Sexe

le . Publié dans PUBLICATIONS

Différence du risque d’exacerbation de BPCO entre femmes et hommes.

STOLZ D. et al.         Chest               2019    156      4          674      684

https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(19)31055-4/fulltext

            Historiquement, on considérait que la BPCO affectait principalement les hommes avec un antécédent de tabagisme. Cependant, ces derniers temps, ses taux de prévalence et de mortalité ont régulièrement augmenté parmi les femmes.

            La période globale de l’étude a été comprise entre le 1er janvier 2006 et le 28 février 2016, et les patients avec un diagnostic de BPCO survenu entre le 1er janvier 2010 et le 28 février 2015 ont été analysés. Le but de cette étude a été d’évaluer les différences dans l’expression de la BPCO entre femmes et hommes à partir d’une cohorte de 22 429 patients identifiés comme BPCO dont 48% étaient des femmes.

            Le risque d’une première exacerbation modérée ou sévère a été de 17% plus élevé chez les femmes que chez les hommes (HR : 1,17) avec une médiane de temps de survenue de la première exacerbation de 504 jours pour les femmes et 637 jours pour les hommes. Ces différences étaient plus prononcées dans le groupe d’âge plus jeune (³40 ans à <65 ans) ainsi que dans les groupes GOLD 2016 B, C, et D et chez les sujets avec obstruction bronchique modérée à sévère. Le nombre annuel d’exacerbations modérées ou sévère a été plus élevé chez les femmes par rapport aux hommes au cours de la première, la seconde et la troisième année de suivi.

            Il est conclu que ces résultats mettent en évidence le besoin non satisfait d’une identification et d’une prise en charge appropriée des femmes souffrant de BPCO en pratique clinique.

(Commentaire :PAS DE COMMENTAIRE pour ne pas être condamné comme sexiste)

  1. Krespine

Asthme - Réhabilitation pulmonaire - Lieu

le . Publié dans PUBLICATIONS

Effets à long terme de la réhabilitation pulmonaire (RP) à domicile contre l’asthme sévère.

GROSBOIS J-M et al.            Respir Med     2019    157      10        36        41

https://www.resmedjournal.com/article/S0954-6111(19)30279-3/fulltext

            La RP au domicile a démontré son efficacité pour les patients BPCO mais n’a jamais été investiguée contre l’asthme sévère.

            Dans cette étude rétrospective, les auteurs ont inclus 28 patients asthmatiques sévères (61,5 ± 13,2 ans, VEMS : 51,4 ± 17,3%) et 164 patients BPCO appariés (64,3 ± 11,6 ans, VEMS : 47,7 ± 15,5%) qui ont complété un programme de RP à domicile et ont été suivis au moins pendant 12 mois. Le nombre de pas effectués au cours d’un test pas à pas de 3 minutes (6MST), les scores HAD et le score du Questionnaire Respiratoire simplifié visuel (VSRQ) ont été comparés entre la période initiale, la période post- RP (post RP) et après 12 mois de suivi (M12) dans chaque groupe. L’évolution des valeurs du 6MST, HAD et VSRQ initiales, post- RP et M12 ont été comparées entre les patients asthmatiques et BPCO.

            Les résultats montrent que dans le groupe asthme sévère, le 6MST a été plus élevé en post- RP (504 ± 150) et à M12 (538 ±163) par rapport au départ (450 ± 148). Le score VSRQ a été plus élevé à M12 (39 ± 18,6) mais non en post- RP (38,7 ± 15,8) par rapport initialement (32,2 ± 12,4). Il n’y a pas eu de différences dans les scores HAD entre initialement, post -RP et M12. Les résultats de la RP n’ont pas été significativement différents en asthme sévère et BPCO à court et long terme (p>0,05).

            Il est conclu que dans l’asthme sévère, la RP à domicile est associée à une amélioration de la tolérance à l’exercice et de la qualité de vie à long terme mais ne modifie pas l’anxiété et la dépression.

(Commentaire :

  1. Krespine

BPCO - Exacerbations - AZT

le . Publié dans PUBLICATIONS

Azithromycine (AZT) au cours des exacerbations aiguës de BPCO (EABPCO) nécessitant une hospitalisation. Un essai multicentrique, randomisé en double aveugle contre placebo.

VERMEERSCH K. et al.       Am J Respir Crit Care Med   2019    200      7          857      868

https://www.atsjournals.org/doi/full/10.1164/rccm.201901-0094OC

            L’AZT prévient les EABPCO, cependant sa valeur dans le traitement des AEBPCO nécessitant une hospitalisation reste à définir. Il a donc été recherché si un traitement pendant 3 mois par petites doses d’AZT pourrait diminuer les échecs thérapeutiques et être ajouté aux traitements standards à partir d’une étude multicentrique, randomisée en double aveugle contre placebo initiée par investigateur chez des patients hospitalisés contre une EABPCO avec des antécédents de tabagisme de ³ 10 PA et une ou plusieurs hospitalisations l’année précédente randomisés par prise d’AZT dans les 48 heures de l’hospitalisation ou d’un placebo. Le médicament étudié (500mg/j x 3 jours) a été administré en plus du traitement aigu standardisé par corticoïdes systémiques et antibiotiques et poursuivis ensuite pendant 3 mois (250mgx2/j). Les patients ont été ensuite suivis pendant 6 mois.

            Un total de 301 patients a été randomisé entre AZT (n = 147) ou placebo (n = 154). Le taux d’échec du traitement (ET) dans les 3 mois a été de 49% dans le groupe AZT et 60% dans le groupe placebo (HR : 0,73). L’intensification du traitement, l’amélioration des soins hospitaliers et les taux de mortalité dans les 3 mois ont été respectivement dans les groupes AZT et placebo de 47% vs 60% (P = 0,0272), 13% vs 28% (P = 0,0024) et 2% vs 4% (P = 0,5075) . Les bénéfices cliniques ont été perdus 6 mois après l’arrêt du traitement.

            Au total, 3 mois d’AZT contre une EABPCO infectieuse nécessitant une hospitalisation peut réduire significativement l’échec du traitement au cours de la période à haut risque. Un traitement prolongé semble être nécessaire pour maintenir les bénéfices cliniques.

(Commentaire : Aïe je vais me faire assassiner si j’ai comment on dit déjà ? Ah OUI, si le labo m’a payé...Non ...il ne m’a pas payé ...mais pas de problème, s’il veut me payer ou pas  ...je mettrai de toute façon l’article sur notre site)

C. Krespine

Cancer Bronchopulmonaire - Chirurgie - Octogénaires

le . Publié dans PUBLICATIONS

Résections pulmonaires anatomiques contre un cancer broncho-pulmonaire primitif chez les octogénaires dans le cadre d’un protocole de soins dédiés.

COHEN C. et al.        J Thorac Dis   2019    11        9          3732    3737

            L’évaluation de la faisabilité d’une résection pulmonaire majeure contre un cancer broncho-pulmonaire non à petites cellules (CBPNPC) chez les octogénaires dans le cadre d’un protocole de soins dédiés a été analysée à partir des données de 55 octogénaires opérés dans un seul service entre janvier 2005 et décembre 2016.

            L’âge moyen au moment de la chirurgie a été de 82,1 ans (80-86 ans). Le score de morbidités moyennes de Charlson était de 0 (0-3). Tous les patients étaient classés Balducci 1 ou 2. Il était effectué 2 pneumonectomies (3%), 3 bilobectomies (5%), 47 lobectomies (85%) et 3 segmentectomies (5%) Le séjour hospitalier moyen a été de 11,5 jours (7-31 jours). Le taux de mortalité à 30 jours a été de 3%. Le total de complications cliniques en rapport (Clavien 3 à 5) a été de 16% (n = 9). La survie globale à 1, 3 et 5 ans ont été respectivement de : 83% -70% et 58%.

            En conclusion, une résection pulmonaire majeure contre un CBP primitif chez des octogénaires semble être sans danger, avec un taux de morbidité, mortalité et survie à long terme acceptable quand il est pratiqué une sélection rigoureuse des patients dans le cadre d’un protocole de soins dédiés.

(Commentaires :Les politiques y vont pas être contents si les octogénaires vont vivre encore longtemps et continuer à bénéficier d’une retraite !!!!)

  1. Krespine

Nodules - Biopsies - Bronchoscope ultra-fin

le . Publié dans PUBLICATIONS

Biopsies transbronchiques à partir d’un bronchoscope ultrafin guidé par tomographie à faisceau conique et navigation bronchoscopique virtuelle pour le diagnostic de nodules pulmonaires.

ALI E.A.A. et al.        Respiration      2019    98        4          321      328

https://www.karger.com/Article/Abstract/500228

            Cette étude a été effectuée pour évaluer la faisabilité et le rendement diagnostique de la biopsie transbronchique par un bronchoscope ultrafin, une navigation bronchoscopique virtuelle (NBV) et une tomographie à faisceau conique (TFC). Les patients avec des lésions pulmonaires périphériques, non > 30mm, avec la bronche responsable, ont été inclus prospectivement. Le bronchoscope ultrafin et la pince à biopsie ont été introduits dans la bronche cible par (NBV), radioscopie bi dimensionnelle et TFC. Les résultats de la TFC avant biopsies ont été catégorisés en 3 types selon la position de la lésion cible et du forceps (cible TFC -signe forceps). Dans le type A, le forceps a atteint l’intérieur de la lésion cible. Dans le type C, le forceps n’a pas pu atteindre la lésion. Quand la TFC n’a pas pu être catégorisée en type A ou C, le type a été catégorisé en type B.

            Les résultats : bien que les lésions cibles ont été invisibles par le bras fluoroscopique C conventionnel chez 29 patients, la TFC a visualisé toutes les 40 lésions. Le rendement diagnostique global a été de 90%, et les rendements diagnostiques pour les lésions bénignes et malignes ont été respectivement de 92 et 86,7%. Les rendements diagnostiques pour les types A, B et C ont été respectivement de 100%, 75% et 0%. Quatre patients non diagnostiqués ont eu recours à d’autres techniques diagnostiques basées sur la TFC (Type B n=2 – Type C n= 2) ont été diagnostiqués correctement sans retard.

            En conclusion, la biopsie transbronchique à l’aide d’un bronchoscope ultra fin guidé par TFC et NBV a montré un rendement très élevé pour le diagnostic des nodules pulmonaires.

(Commentaire : technique d’avenir ?)

  1. Krespine

Asthme - BPCO - Bronchodilatation

le . Publié dans PUBLICATIONS

Réversibilité sous bronchodilatateurs dans l’asthme et la BPCO : résultats de 3 larges études de population.

JANSON C.    et al.    Eur Respir J    2019    54        3          1900561

https://erj.ersjournals.com/content/54/3/1900561

            Pour comparer les différentes méthodes de mesure des réponses bronchodilatatrices (RBD) dans l’asthme et la BPCO et étudier dans quelle mesure la RBD est liée à l’intensité des symptômes et aux caractéristiques phénotypiques, le VEMS et la CVF ont été mesurées avant et 15 minutes après 200µg de Salbutamol chez 35 628 personnes âgées de ³ 16 ans. Les sujets ont été classés en 3 groupes : asthme courant (n = 2 833 patients), BPCO (n = 1 146 patients) et sans atteinte bronchique (n = 31 649 patients).

            La prévalence de la réversibilité sous bronchodilatateur exprimée par une augmentation du VEMS ³ 12% et de 200mL a été de 17,3% et 18,4% respectivement dans l’asthme et la BPCO, tandis que la prévalence a été de 5,1% dans le groupe sans atteinte bronchique. Dans l’asthme, la RBD a été associée à des sifflements (OR : 1,36), à l’atopie (OR : 1,36) et à des fractions plus élevées de NO expiré, tandis que dans la BPCO ni le débit ni le volume de la RBD n’ont été associés à l’importance des symptômes, des exacerbations ou de l’état général après ajustement sur le VEMS avant bronchodilatation.

            Il est conclu que la RBD a été au moins aussi courante chez les participants asthmatiques que BPCO. Ceci indique que les mesures de réversibilité sont au moins aussi courantes chez les participants BPCO qu’asthmatiques. Ceci montre que les mesure de RBD sont valeur limites pour différencier l’asthme de la BPCO dans les études de population. Cependant dans l’asthme, la RBD peut être un marqueur phénotypique.

(Commentaire : Voilà un premier article qui remet tout en question...en Science il est vrai rien n’est définitif et ce sont les remises en question que font avancer la compréhension...attendons la suite avant de changer quoi que ce soit).

  1. Krespine