Personnes âgées - Apnées du sommeil - Stimulation des VAS

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Stimulation sélective des Voies Aériennes Supérieures (VAS) chez les patients âgés.

ZHU. Z.  et al.            Respir Med     2018    140      July     77        81

https://www.resmedjournal.com/article/S0954-6111(18)30193-8/fulltext

Pour rechercher l'efficacité de la stimulation sélective du nerf hypoglosse des VAS (SSVAS) chez les adultes âgés, 62 patients de plus de 64 ans qui ont reçu un implant pour la SSVAS ont été inclus avec un groupe contrôle de nombre égal de moins de 65 ans avec un IAH et un IMC appariés.

À la fois les 2 groupes ne différaient pas  significativement sur l'IAH, l'IMC et sur le score de l'échelle de somnolence d'Epworth (ESE), mais les comorbidités étaient significativement plus élevées dans le groupe étudié. Les résultats n'ont montré aucune différence significative entre les résultats du groupe appareillé et du groupe témoin sur l'IAH, l'index de désaturation en oxygène (IDO) et l'ESE (6 vs 6/h – 7,9 vs 5,5/h – 5 vs 7 points). Des effets secondaires sérieux ne sont pas survenus dans les 2 groupes et le temps d'implantation chirurgical n'a pas différé.

            En conclusion, la SSVAS a entrainé des réductions significatives de l'IAH, de l'IDO et de l'ESE chez les patients âgés. Malgré un âge plus élevé et plus de comorbidités, le temps de l'implantation chirurgicale n'a pas été affecté. Les patients les plus âgés ont eu une plus grande utilisation de la SSVAS. L'âge avancé ne semble pas être un facteur limitant sur les résultats de la SSVAS, ainsi, l'indication de ce traitement peut aussi être appliqué aux personnes les plus âgées.

(Commentaire :Aïe. Aïe...ça va allonger le temps de leur retraite...certains "politiques" ne vont pas être contents du tout)

  1. Krespine

Emphysème - Aspirine

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Étude longitudinale de cohorte sur la prise d'aspirine et la progression des aspects pulmonaires de type emphysème en imagerie TDM.

L'étude pulmonaire MESA.

AARON C. P. et al.    CHEST                       2018    154      1          41        50

            Sachant que l'activation plaquettaire réduit le débit sanguin micro vasculaire et contribue à l'inflammation, facteurs impliqués dans la pathogénie de la BPCO et l'emphysème, les auteurs faisant l'hypothèse qu'une prise régulière d'aspirine pourrait être associée à une moindre progression des caractéristiques de type emphysème pulmonaire sur le scanner et un moindre déclin de la fonction pulmonaire ont inclus 4 257 participants d'âge moyen 61±10 ans dont 54% étaient des fumeurs persistants et 22% prenaient régulièrement de l'aspirine (au moins 3 jours par semaine).

            En moyenne, le pourcentage d'emphysème a augmenté de de 0,60% sur 10 ans. La progression de l'emphysème en pourcentage a été moindre chez les utilisateurs réguliers d'aspirine par rapport aux non utilisateurs (modèle ajusté : - 0,34%/10 ans). Les résultats étaient identiques chez les fumeurs et avec des doses de 81 et 300 à 325 mg avec une plus grande ampleur parmi ceux qui avaient une limitation des débits. Aucune association n'était trouvée entre prise d'aspirine et modification de la fonction pulmonaire.

            Il est conclu que la prise régulière d'aspirine a été associée à plus de 50% de réduction du taux de progression de l'emphysème sur 10 ans. Une étude plus approfondie sur l'aspirine et les plaquettes dans l'emphysème peut être justifiée.

(Commentaire : à confirmer bien sûr. Mais digne d'être exploré ...

  1. Krespine

Chirurgie thoracique - Réhabilitation pulmonaire

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Efficacité de la réhabilitation pulmonaire (RP) et corrélations avec, entre les différents paramètres, l'étendue de la chirurgie thoracique et la sévérité des complications post opératoires: un essai clinique randomisé.

VAGVOLGYI. A.     J Thorac Dis               2018                10        6          3519    3531

http://jtd.amegroups.com/article/view/21927

            Pour examiner si les modifications des marqueurs fonctionnels par la RP sont significatifs et chercher les connections entre ces valeurs et la sévérité des complications post opératoires, un total de 238 BPCO ont bénéficié d'une RP péri opératoire lors d'une chirurgie thoracique.

            Les patients ont été séparés en 3 groupes: 72 patients ont eu seulement une RP préopératoire (Groupe Pré OP) , 80 ont eu seulement une RP post opératoire (Groupe Post OP) et 86 patients une RP pré et post opératoire (Groupe Pré-Post OP). L'état de santé et les paramètres suivant ont été examinés : fonction pulmonaire (VEMS – CVF), cinétique thoracique (expansion de la cage thoracique : ECT), le Test de marche de 6 minutes (TdM6'), le temps d'apnée, la force de préhension (FP) et la capacité à l'exercice.

            La RP a résulté en des modifications significatives de tous les paramètres examinés dans les 3 groupes. La direction des modifications était favorable de sorte que toutes les modifications pouvaient être considérées comme aller vers l'amélioration : GROUPE Pré Op: ECT :4,2 ± 2,3 vs 5,8 ± 2,2 cm – 63,2 ± 15,6 vs 70,1 ± 16,6 % vr – TdM6' : 392,9 ±93,5 vs 443,2 ±96 m – CVF : 83,1 ±15,9 vs 90,9 ± 15,6% vr – GROUPE Post OP : ECT : 2,9 ±1,4 vs 5,0 ±2,0 cm – 56,4 ± 15,6 vs 64,6 ± 16 % vr – TdM6' : 354,7 ±90,7 vs 437 ± 96 m – CVF : 66,2 ± 18,7 vs 76,1 ± 17,7 % vr  - Groupe Pré-Post OP :  RP Pré OP: ECT : 4 ± 2,1 vs 5,6 ± 2,6 cm – 58,2 ± 15,1 vs 67 ± 14,6 %vr – TdM6' : 378,3 ± 90,5 vs 441.3 ± 86,4 m – CVF : 82,4 ± 16,7 vs 93,3 ± 16,7 %vr – RP Post OP : ECT : 2,7 ± 1,5 vs 4,4 ± 2,2 cm – 47,4 ± 13,0 vs 53,4 ± 14,7 %vr – TdM6' : 341,4 ± 115,9 vs 403,3 ± 98,4 m – CVF : 63,6 ± 16,9 vs 72,6 ± 18,6 %vr. Le temps d'apnée, la FP, la dyspnée et l'état général se sont également amélioré significativement. En analyse par 5 discriminants des variables ayant fait la preuve d'avoir des valeurs discriminantes : kilomètres parcourus via un cycloergomètre au début de la RP pré opératoire, le sexe, , puis après la RP pré OP, l'étendue de l'intervention, et le TdM6' avant la RP pré OP. Ces 5 paramètres peuvent prédire correctement les complications sévères dans 72,5% des cas.

            Au total, la RP peut réduire la perte fonctionnelle due à l'intervention chirurgicale thoracique. L'identification de plus de facteurs prédictifs de complications sévères peut aider à établir une stratification du risque pré opératoire de façon plus précise.

(Commentaire : OUF...intéressant mais pas évident à tout traduire correctement avec tous ces chiffres )

  1. Krespine

HTAP - HTPTEC - Traitement - Bosentan

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Le traitement par Bosentan de l'HTAP et de l'HTP thromboembolique chronique (HTPTEC) : revue systématique et méta-analyse.

CHEN  X.       et al.   Clin Respir J              2018    12        6          2065    2074

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/crj.12774

            Les effets spécifiques du Bosentan sur l'HTAP et l'HTPTEC ont été évalués à partir d'un total de 10 études randomisées contre placebo ayant inclus 1 185 patients.

            Chez les sujets souffrant d'HTAP, le Bosentan a prolongé la distance au  test de marche de 6 minutes par une distance moyenne de 35,7m, a réduit la PAP moyenne de 5,7mmHg, augmenté l'index cardiaque de 0,4L/min/m2, réduit la résistance vasculaire pulmonaire de 305,1 dyn.s/cm5, prévenu la détérioration fonctionnelle en classe et réduit l'aggravation clinique par rapport au placebo.

            Chez les patients souffrant HTPTEC, le Bosentan a amélioré l'index cardiaque de 0,3L/min/m2 et réduit la résistance vasculaire pulmonaire de 176,0 dyn.s/cm5.D'autres résultats efficaces concernant l'HTPTEC n'ont pas atteint la différence statistique. À la fois pour l'HTAP et l'HTPTEC, il n'y a pas eu de différence significative sur la mortalité ou les effets secondaires entre le groupe Bosentan et le groupe placebo. Cependant, le Bosentan a augmenté le risque d'une fonction hépatique anormale à la fois dans les 2 groupes HTAP et HTPTEC.

            Il est conclu que le Bosentan est efficace pour traiter l'HTAP tandis qu'il améliore seulement certains paramètres hémodynamiques de l'HTPTEC. L'incidence des anomalies de la fonction hépatique est plus élevée avec le traitement par Bosentan.

(Commentaire : summum de l'hypocrisie , je n'ai aucun conflit d'intérêt, les labos n'ont pas voulu me payer)

  1. Krespine

Pneumonie - IRA - Virus

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Place des virus dans les pneumonies associées à une insuffisance respiratoire aiguë (IRA).

            Un problème sous-estimé.

SHORR A.F. et al. Chest       154      1          84        90

https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(17)33236-1/fulltext

            Le rôle des virus dans les pneumonies associées à une ventilation mécanique (VM) a été étudié dans une cohorte de 634 patients dont dans 79 cas (21,7%) le virus a été le seul pathogène. Les virus les plus courants ont été les virus/entérovirus (n = 20 ), le virus Influenza A (n = 12) et le Virus respiratoire syncitial (n = 11). Le nombre de mort au cours de l'hospitalisation a été élevé (37,2%) et n'a pas différé de la mortalité des autres patients (36,5%).

            La durée de la VM, le temps de l'hospitalisation et le nombre de réadmission n'a pas différé selon les causes de pneumonie. Deux variables ont été indépendamment associées à la guérison du virus : un score de < 26 sur l'échelle de l'"Acute Physiology and Health Evaluation" (OR ajusté : 0,51), et la transplantation de cellules souches (ORa : 4,39).Une analyse de sensibilité ayant exclus les patients qui ont eu une transplantation de cellules souches n'a pas altéré substantiellement les résultats obtenus.

            En conclusion, les virus représentent une cause majeure de pneumonie chez les patients gravement atteint nécessitant une VM. Identifier de tels sujets présente une opportunité pour arrêter l'antibiothérapie. Les médecins doivent envisager systématiquement d'évaluer les patients souffrant de pneumonie nécessitant une VM sur les pathogènes viraux.

(Commentaire : point de vue tout à fait original et digne d'intérêt...si on y pense ça fera toujours moins d'Augmentin )

  1. Krespine

Pneumonie communautaire - Macrolides - Mortalité

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Le traitement par macrolides est associé à une moindre mortalité contre les pneumonies communautaires avec bactériémie.

ARNOLD F. W. et al.            Respir Med     2018    140      Jul       115      121

https://www.resmedjournal.com/article/S0954-6111(18)30191-4/fulltext

            Pour définir les résultats cliniques des patients souffrant de pneumonie communautaire avec bactériémie traités avec ou sans macrolides, 549 patients ont été inclus dont 247 (45%) ont été traités par macrolides et 302 (55%) non.

            L'agent pathogène principal a té Streptococcus pneumoniae (74%). Une régression de Poisson avec des modèles robustes de variance d'erreur a été utilisée pour comparer les effets ajustés de chaque groupe d'étude sur les résultats. La mortalité non ajustée à 30 jours a été de 18,4% dans le groupe macrolide et 29,6% dans le groupe non-macrolide (Risque relatif ajusté (RRa) : 0,81). La mortalité hospitalière toutes causes confondues a été de 7,3% dans le groupe macrolide te 18,9% dans le groupe non macrolide (RRa : 0,54). La durée du séjour et la durée de la stabilité clinique n'ont pas été significativement différents.

            Au total, la mortalité hospitalière, mais non la mortalité à 30 jours a été significativement meilleure dans le groupe macrolide. Ces résultats soutiennent la prise de macrolides chez les patients hospitalisés contre une pneumonie avec bactériémie.

(Commentaire :

  1. Krespine