Critères diagnostiques de la fibrose pulmonaire idiopathique : les recommandations de la fleischner society

L’apparition d’une nouvelle catégorie de « probable » pneumopathie interstitielle chronique au scanner aide au diagnostic clinique de fibrose pulmonaire idiopathique sans avoir recours à la biopsie pulmonaire. D'après un entretien avec Vincent Cottin.

Un petit groupe d’experts radiologues, pneumologues et ana

tomo-pathologistes de la Fleischner Society, a publié un" white paper", c'est à dire un document de consensus dans le Lancet Respiratory Medecine, qui permet une mise au point sur le diagnostic de fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) en ajoutant la catégorie « probable » pneumopathie interstitielle chronique (PIC) à celles de « certaine », « possible » et « impossible », sur l’imagerie thoracique.

De nouveaux critères d’imagerie pour un diagnostic moins invasif de fibrose pulmonaire chronique

 Lors d’une imagerie thoracique, l’observation d’opacités réticulaires sous-pleurales et de bronchectasies périphériques « en rayon de miel » rend probable le diagnostic de PIC. Cela permet d’évoquer la possibilité d’une FPI, pour laquelle une liste de critères cliniques est à vérifier : l’installation chronique, l’absence de connectivite, de sarcoïdose, de pneumopathie d’hypersensibilité, ainsi que l’étude de l’environnement toxique, médicamenteux et génétique. Vincent Cottin, HCL de Lyon, insiste sur l’importance des réunions de concertation pluri-disciplinaire pour porter le diagnostic, envisager la prise en charge et les objectifs pour ces patients, ainsi que sur la nécessité de réunir ces aspects dans un document de qualité.

Mieux identifier les cas pour éviter la biopsie

La catégorie « probable » de PIC permet d’avoir un nombre plus important de patients diagnostiqués « FPI » sans biopsie. Cependant, selon Vincent Cottin, on ne connait pas la sensibilité, la spécificité ni la valeur prédictive de ces critères. Ce document de consensus a également repris les critères histologiques de la FPI correspondant aux critères des recommandations internationales, mais il insiste surtout sur les critères radiologiques en vue d’éviter la biopsie.