Blog

Pneumopathie Interstitielle - Exercice - Oxygène

le . Publié dans PUBLICATIONS

Impact du transport d'une supplémentation en oxygène sur la capacité à l'effort et la dyspnée chez les patients souffrant de pneumopathie interstitielle.

RAMADURAI D. et al.         Respir Med                 2018    138      May    32        37

https://www.resmedjournal.com/article/S0954-6111(18)30096-9/fulltext

            L'impact physiologique et symptomatique du transport d'un appareil de délivrance de l'oxygène chez les patients souffrant de pneumopathie interstitielle (PI) a été étudié chez 30 patients ayant une PI (de sévérité variée) cliniquement stable, dont la moitié utilisait de l'oxygène au départ.

            Chaque patient a effectué un test de marche de 6 minute (TdM6') – pour les utilisateurs d'oxygène, une marche a été effectuée avec le port d'un sac à dos (7,2 livres) contenant un réservoir d'oxygène comprimé, et pour les non-utilisateurs d'oxygène une marche a été effectuée avec un sac à dos de même poids. Pour chaque personne, au cours de la seconde marche, aucun sac à dos n'a été porté, les utilisateurs d'oxygène recevant l'oxygène par un système de délivrance stationnaire.

            Le port d'un sac à dos contenant l'O2 a entrainé une chute de la distance parcourue au cours du TdM6' et une augmentation de la dyspnée et de l'effort perçu parmi les utilisateurs d'oxygène. Le port d'un sac à dos pesant chez les non-utilisateurs d'O2 a significativement amoindri la saturation périphérique en O2 et le rapport distance-saturation. Par rapport aux porteurs d'oxygène dans un sac à dos, recevoir l'O2 via un concentrateur fixe a entrainé une plus grande amélioration de la distance au TdM6' chez les 3 personnes les plus affaiblis au départ (TdM6' ≤ 300m).

            En conclusion, chez les patients souffrant de PI, le port d'oxygène vs l'apport d'oxygène via un concentrateur fixe entraine une dyspnée significativement plus importante et une plus courte distance parcourue lors d'un test chronométré. Les patients avec les altérations les plus fortes peuvent être le plus affectés. Quand l'oxygène est prescrit, les médecins doivent alerter leurs patients de cet effet et les aider à décider du meilleur mode de délivrance de l'O2 pour satisfaire leurs besoins.

(Commentaire : effectivement fallait y penser !!!)

  1. Krespine

Asthme allergique sévère - Omalizumab

le . Publié dans PUBLICATIONS

Efficacité de l'Omalizumab pour les patients souffrant d'asthme allergique sévère (AAS) selon le nombre d'éosinophiles dans le sang : l'étude STELLAIR.

HUMBERT M. et al. Eur Respir J               2018    51        1702523

http://erj.ersjournals.com/content/51/5/1702523

            Pour déterminer l'importance du nombre d'éosinophiles sanguin avant traitement comme facteur de prédiction de la réponse à l'Omalizumab AC monoclonal anti IgE, une étude rétrospective en vie-réelle a été conduite en France entre décembre 2015 et septembre 2016 chez 872 patients souffrant d'AAS (723 adultes d'âge  ³ 18 ans et 149 mineurs (âge 6-17 ans) avec évaluation de la réponse au traitement sur 3 critères : évaluation du médecin, réduction de ­³ 40% du nombre annuel d'exacerbations et une combinaison des 2 .

            L'éosinophilie sanguine a été de ³ 300cellules/µL-1 chez 52,1% des adultes et chez 73,8% des mineurs. Selon l'évaluation des médecins, 67,2% des adultes et 73,8% des mineurs ont été répondeurs et 71,1% des adultes, 78,5% des mineurs avaient une réduction de ³ 40% du nombre d'exacerbations. Chez les adultes, le taux de réponse à partir des critères combinés était de 58,4% pour une éosinophilie sanguine ³ 300 cellules/µL-1 (n = 377) et 58,1% pour une éosinophilie sanguine < 300 cellules/µL-1 (n = 346).

            Il est conclu que cette étude montre qu'un large pourcentage de patients souffrant de AAS ont une éosinophilie sanguine ³ 300cellules/µL-1 et suggère que l'efficacité de l'Omalizumab est identique dans les sous-groupes à haute et faible éosinophilie.

(Commentaire : je jure que j'ai aucun conflit d'intérêt ...le laboratoire n'a pas voulu me payer..MdR)

  1. Krespine

FPI - Pneumothorax - Pronostic

le . Publié dans PUBLICATIONS

Signification pronostique d'un pneumothorax chez des patients souffrant de Fibrose Pulmonaire Idiopathique (FPI).

NISHIMOTO K.  et al.          Respirology                2018    23        5          519      525

 https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/resp.13219

            Pour clarifier l'incidence et la signification pronostique de la survenue d'un pneumothorax chez les patients souffrant de FPI et de plus rechercher les facteurs de risque de cette complication, 84 patients consécutifs ont été inclus dans cette étude.

            Sur les 84 patients, 17 ont eu un pneumothorax. L'incidence cumulée du pneumothorax a été respectivement de 8,5%, 12,5% et 17,7% à 1, 2 et 3 ans. L'analyse univariée a montré que le pneumothorax a été significativement liée à un mauvais pronostic (HR : 2,99). L'analyse multivariée avec ajustement sur le sexe, l'âge et la CVF(%vr) a montré que le pneumothorax a été un prédicteur indépendant d'une mauvaise évolution de la FPI (HR : 2,85). Un moindre IMC et la présence d'anomalies réticulées diffuses ont été associés significativement à la survenue d'un pneumothorax.

            En conclusion, ces résultats confirment que les patients souffrant de FPI développent souvent un pneumothorax au cours de l'évolution clinique et que la survenue d'un pneumothorax prédit un mauvais devenir.

(Commentaire :

  1. Krespine

BPCO - Sévérité - Exacerbation - Azithromycine

le . Publié dans PUBLICATIONS

Résultats cliniques et innocuité du traitement par Azithromycine (AZT) à long terme contre la BPCO sévère au-delà de la première année de traitement.

POMARES X. et al.   Chest   2018    153      5          1125    113

https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(18)30245-9/fulltext

            Pour savoir si l'AZT par prises cycliques (3 fois par semaines) en continue qui réduit le nombre d'exacerbation reste également efficace et sans danger au-delà d'un an, cette analyse rétrospective a inclus 109 patients souffrant de BPCO sévère (stade IV GOLD) traités par AZT au long cours par prise discontinue (500mg- 3 fois par semaine) dont 39 ont été traité ³ 24 mois.

            Ce groupe a présenté des réductions moyennes d'exacerbations de 56,2% à 12 mois, 70% à 24 mois et 41% à 36 mois, parallèlement aux réductions respectives des hospitalisations de 62,6%, 75,8% et 39,8%. Les exacerbations dues aux microorganismes habituels sont tombées respectivement de 12,5% et 17,3% à 12 et 24 mois de traitement avec une augmentation de la résistance aux macrolides de 50%. Les exacerbations par Pseudomonas Aeruginosa sont montées de 7,2% et 13,1% dans ces 2 périodes. Le traitement par AZT à doses cycliques a été bien toléré avec peu d'effets secondaires : troubles digestifs à court terme (7,1%) et perte auditive à long terme (5,1%).

            En conclusion, le traitement par AZT à doses cycliques à long terme sur une période de 24 à 36 mois chez les patients souffrant de BPCO au stade IV GOLD a entrainé des réductions soutenues des exacerbations et hospitalisations de > 50% avec peu d'effets adverses bien que la résistance aux macrolides ait augmenté.

(Commentaire :

  1. Krespine

BPCO - Exacerbation - Expectorations

le . Publié dans PUBLICATIONS

Bactériologie des expectorations et réponse clinique aux antibiotiques dans les exacerbations modérées de BPCO.

RA S. W. et al.         Clin Respir J        2018  12     4       1424  1432

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/crj.12671

 

    Les relations entre la détection de bactéries potentiellement pathogènes (BPP) dans les cultures d'expectorations ou par PCR, la réponse clinique et la recherche des facteurs de risque de la croissance des BPP ont été étudiées chez 342 patients en externe souffrant d'exacerbations aiguës de BPCO (EABPCO)en comparant les taux de détection de H. Influenzae (HI) et S. pneumoniae (SP) dans les expectorations vs par PCR.

    À partir des cultures d'expectorations, 132 BPP ont été détectées. Les bactéries prédominantes ont été HI (40,9%) et SP (19,7%). La détection de HI ou SP dans les expectorations a été plus élevée par PCR que pour leur développement en culture 60,8% vs 18,6%). La réponse clinique n'a pas été affectée par les résultats de chaque technique. Les facteurs de risque indépendant d'un isolement de BPP ont té des bactéries Gram négative sur les frottis d'expectorations (OR : 15,78), la purulence des expectorations (OR : 2,31), la température corporelle (OR: 0,16), le taux d'albumine (OR : 0,29) et le grade de la dyspnée ((OR : 0,51).

    Il est conclu que ni ni la croissance en culture ni la positivité d'une PCR pour HI ou SP dans les expectorations ne prédit la réponse clinique aux antibiotiques. Ainsi, ces tests ne sont pas nécessaires pour les patients en externe souffrant d'EABPCO. Cependant, l'examen de la coloration Gram et la purulence sur les frottis d'expectoration a été significative pour prédire la poussée de BPP dans les expectorations.

(Commentaire : il est vrai que la notion de microbiote rend peu fiable le rapport entre germes présents dans les expectorations et ceux en cause dans les exacerbations).

  1. Krespine